C’est normal ! La Palme dort.
« Le grand soir » de Benoit Delpine avec Benoit Poelvorde , Albert Dupontel, Areski et Fontaine n’a pas obtenu comme il le méritait la Palme d’or à Cannes. Le réalisateur le plus innovant et surprenant de la Croisette méritait pourtant cette palme et ce n’est Le film « Amour » de Haneke qui effacera cette faute impardonnable de la part d’un jury présidé par le très subtil Nani Moretti. Le cinéma d’aujourd’hui mérite pourtant sa révolution s’il ne veut pas sombrer dans quelques années dans l’autosatisfaction. Oublions très vite le prix pour le film mexicain qui ne mérite pas que l’on retienne son nom. Cannes devient, année après année le Royaume de la béatification du septième art. On se complait dans le fumeux et l’impossible regard. Si le Yacht de Stéphane Courbi se prend pour un sous marin en mer méditerranée, nombre de films sélectionnés à Cannes entreront bientôt à sa suite dans les grands fonds des salles obscures. La nouvelle vague avait donné un nouveau souffle au cinéma français, Benoit Delpine surfe sur sa crête avec courage et naïveté en grand cinéaste . J’attribue donc la Palme d’or au film « le grand soir », le jury de Cannes n’ayant certainement pas été en possession de tous ces moyens. C’est normal !
Igor deperraz