Le Club des 7O ou la vitesse maitrisée.
La montée des cours du pétrole pénalise lourdement le budget des ménages et surtout des ménages modestes ou marginaux qui ont optés pour l’achat d’un véhicule d’occasion se propulsant à l’essence .L ‘achat de cylindrée essence de forte puissance étant d’un cout dérisoire, la consommation peut atteindre les dix litres au cent kilomètres parcourus.
Ces Camping car des années 70 ou véhicule des années 80 en très bon état ont été revendu comme neuf, lors d’une succession et passent les contrôles techniques sans ambages. Ils attirent une clientèle modeste ou soucieuse de ne pas rentrer dans la société de consommation.
Pour diminuer leur appétit, la solution consiste à ne pas dépasser le chiffre 2 en tours par minute, soit une vitesse moyenne de 70 kilomètres. La vitesse, faut il le rappeler étant limité sur les routes nationales à une vitesse maximale de 90, c’est donc des convois de la pauvreté affichée ou du maintien du pouvoir d’achat qui sillonne les routes de France emmenant derrière eux des convois d’injures et de haine ordinaire.
Le club 70 évite les effets radars et les surprises de ces décrochages intempestifs de la vitesse réglementée. Lou et pistil sourient lorsqu’on les double, un autocollant nucléaire non merci leur servant d’avertisseur. Le temps de boire une limonade au café sur la place de Joyeuse et c’est reparti, capote ouverte, comme dans les années 70 , la vitesse au même nombre.
Derrière eux commence un long convoi de l’opulence et la grosse cylindrée, désireux de rentabiliser leur belle automobile.
L’été en pente douce s’éloigne au son des deux cylindres Citroën emportant ces nouveaux chevaliers de la non-vitesse.
Igor Deperraz