L’effet Bergeron expliqué au ministre du redressement productif
On ne peut reprocher à Tor Bergeron (1935) d’avoir conceptualisé l’assemblage de cristaux qui flotte au-dessus de nos tètes et d’y avoir donné son nom. Ce que l’on nomme communément « précipitation neigeuse » n’est que la modification chimique de l’eau en suspension. Le Sud, le grand ouest, la Corse, aucune région française n’échappent à ses effets. Cela peut nous interroger sur notre responsabilité collective dans le changement climatique. Tel un virus, le mauvais Temps se diffuse sur la planète et nous ne trouvons aucun vaccin pour endiguer sa progression. Nos habitudes et nos modèles économiques doivent dorénavant prendre en compte ces aléas statistiques de plus en plus fréquents. Il nous faut adapter nos comportements à ces nouvelles données. Les pouvoirs publics diffusent en boucle l’interdiction de circuler des transports scolaires raccourcissant chaque fois la durée de l’année scolaire que Vincent Peillon juge trop courte ! Des transports par autocar que l’on a trop privilégiés ces dernières années en fermant des lignes ferroviaires peu rentables ! Les bus ne peuvent circuler dans de bonnes conditions de sécurité sous des conditions météorologiques difficiles. Les toitures des bâtiments industriels ou des supermarchés ont rarement été étudiées pour faire face à cette nouvelle réalité physique. La neige, ça pèse 110kilos par mètre carré ! voilà comment un évènement que l’homme ne peut anticiper, contrer, s’empare du débat public pour poser les pierres d’un « new deal ». Le réchauffement climatique n’est plus une ritournelle d’écologique en mal de planète, mais bien une réalité qu’il faut adapter à notre modeste condition humaine. Pendant qu’un épais manteau blanc, palpable recouvre le pays, un autre manteau blanc invisible s’accumule pour percer la couche d’ozone. Verrons-nous bientôt des alertes rouges pour interdire aux enfants de faire des bonshommes de neige trop chargés en polluant de toutes sortes y compris radioactifs ? Le ciel finira bien par tomber sur la tète des irréductibles défenseurs de la croissance économique… L’effet Tor Bergeron
Igor deperraz