Réforme déformée
La réforme de l’école devait être une révolution, elle ne sera qu’une évolution négative de la situation actuelle. Cette réforme sera peut-être la dernière d’une grande série, mais elle sera aussi la moins aboutie des réflexions sur l’éducation menée ses vingt dernières années.
À elle seule, elle cumule toutes les pesanteurs d’un système qui n’en finit pas d’étouffer. Aucune réduction significative du temps de classe pour les élèves du primaire, aucun allégement des programmes. C’est une caricature de réforme consultative.
L’école pour évoluer n’aura d’autre choix que de s’éloigner du système « Éducation nationale .L’école privée a un bel avenir devant elle. On peut s’en émouvoir, le regretter il faut constater que cette espérance déçue mécontente tout à la fois les professeurs, les élèves, les parents.
Repartir sur une nouvelle réforme dans quelques années est impensable tant ces bouleversements coûtent cher aux autres acteurs économiques. C’est donc la fin de l’espérance .l’école restera inachevée avec un goût amer pour les professeurs d’école qui se voient pénaliser lourdement dans cette affaire.
Après avoir supprimé la retraite à 55 ans, supprimé les logements de fonction, supprimé le secrétariat de mairie, compressé les salaires et augmenté les matières et, au final ajouté une demi-journée de travail, et peut-être bientôt augmenté de dix jours le temps de travail annuel, la situation apparaît plutôt morose.
Dans ce nouveau contexte, l’enseignement privé par la création d’écoles libre ne manquera pas de prendre son envol. D’autant que l’État n’oblige plus les fonctionnaires qu’il forme à s’engager pour 10 ans
Igor deperraz