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Chroniques matinales

Chroniques matinales

Par deux points de vue passent une ...droite. Par un point de vue passe une gauche ou le contraire. Des chroniques et photographies publiées dans les journaux: "LE MONDE", "Le MONDE MAGAZINE" "LE MONDE TÉLÉVISION""LE NOUVEL OBSERVATEUR", "Le nouvel obs .fr","Les INROCK...", "LA TRIBUNE DE GENÈVE", "POLITIS",Action communiste .les informations dieppoises le réveil L'anticapitaliste, "La FRANCE "AGRICOLE",La Manche libre.fr "le Plus"."La VIGNE", "SINE mensuel "La Manche libre.fr" accréditation festival Albi, fête de l'Humanité. festival off Avignon. (plus de 1000 chroniques publiées) chroniques et flash info à Radio FMR Jusqu'à 2500 visites par jour....! événements ,photographies Igor Deperraz Normalien . études de cinéma à Paris-Sorbonne. jury Petits Molière Téléphone 0785473094

Publié le par igor deperraz

ü  L’école de l’après-mondialisation…

L’école fréquentée par les enfants d’aujourd’hui est un mélange de tradition et de modernité. Un territoire où s’affrontent dans un grand mouvement permanent de va-et-vient les différents courants politiques. Au gré des positions dominantes, elle privilégie l’autonomie ou l’obéissance ;  les savoirs encyclopédiques ou les savoirs être.

Quelles que soient les tendances, elle est avant tout le reflet de la classe économique au pouvoir. Nous vivons aujourd’hui dans le schéma institutionnel de la mondialisation, l’enseignement est donc naturellement tourné vers le grand marché économique en mouvement. Les langues vivantes comme l’anglais et le chinois deviennent progressivement des passeports d’avenir, laissant loin derrière les mathématiques pures, la poésie ou l’Histoire. Les besoins futurs de mains-d’œuvre obligent à privilégier l’histoire de l’art, la France étant leader sur le marché des films d’animation. Il n’y a pas de culture gratuite dans un système qui marche exclusivement pour l’export !

Au-delà des contenus qui ne sont que les aliments de la cohésion sociale et du vivre ensemble, c’est bien la mise au pas, ce que l’on pourrait appeler pudiquement l’éducation citoyenne qui représente le principal enjeu de l’Éducation nationale. Penser le monde ensemble et le vivre en totale cohérence avec les perspectives de croissance est la finalité d’une éducation que l’on souhaite nationale.

La récente réforme des rythmes scolaires est à mettre en relation avec la volonté affichée de faire travailler plus longtemps les adultes. Réduction des vacances scolaires, augmentation des jours travaillés et cerise sur le gâteau : flexibilité des horaires.

L’idée d’aménager le temps après la classe correspond aux utopies des industries de fidéliser leurs employés et les maintenir en forme en organisant après le travail des séances de gym.

Le discours sur les programmes, le niveau des élèves n’est que poudre aux yeux. L’investissement considérable en direction des jeunes ne se fait pas dans un esprit de bienveillance et d’épanouissement personnel à venir, il se fait dans le cadre d’une société optant majoritairement pour la croissance et le marché. Un guide pédagogique de la mondialisation.

Pour redonner du sens à l’école émancipatrice, il serait urgent de conceptualiser la décroissance scolaire. Comment décoloniser l’école productiviste pour préparer les jeunes à vivre un futur plus respectueux de l’environnement et des réalités minérales de la planète ? Une décroissance nécessaire à l’heure des traducteurs automatiques, des correcteurs d’orthographe et de la raréfaction des matières premières. Une école de l’après-mondialisation qui reste à inventer !

Igor Deperraz

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