Hydro lien
L’énergie marémotrice est une invention très ancienne, on la doit à Gérard Boisnoer qui proposa son principe en 1921. Ce n’est pourtant qu’en 1961 que les travaux commencèrent sur la Rance avec le succès mitigé que l’on lui connaît aujourd’hui. L’envasement de la baie et l’entretien des turbines n’ont pas donné toute satisfaction et n’ont donc pas été généralisé.
Aujourd’hui l’énergie hydraulique a le vent en poupe, on préférait plutôt l’expression la force des courants en poupe. L’énergie hydraulique est beaucoup plus important que celle produite à l’aide du vent au regard de la masse volumique de l’eau qui est 832 fois plus importante que l’air. Le principe est simple, on immerge une grosse turbine couplée à un alternateur et l’on récupère l’énergie produite par les grands courants marins dont la vitesse est suffisante pour assurer une certaine rentabilité.
La ville de Paris avait ainsi envisagé de poser des turbines sous les ponts de Paris pour récupérer de l’électricité verte. La difficulté provient des coûts ,300 euros du KW heures et des prévisions de production. On pense fournir de l’électricité pour 8 millions de foyers. Ce qui est beaucoup, mais peu si l’on voulait envisager une transition énergétique durable. On pourrait envisager d’équiper les égouts, les ruisseaux, les gouttières pour capter quelques kilowatts, mais l’entretien des turbines et leur irrégularité entraînerait des changements radicaux dans les rythmes de consommation. L’hydrolien nous interroge sur cette chimère après laquelle nous courrons tous .Changer l’eau ou l’air en or.
Un mythe profondément ancré chez les partisans d’une croissance exponentielle. La réalité est plus sombre en termes d’éclairage. Il y a urgence à diminuer notre consommation par deux pour entrer dans la nouvelle aire de l’énergie propre, mais rare. Dans cette perspective, ces centrales couplées à l’éolien et à l’énergie produite localement devraient nous permettre de fermer le parc nucléaire dans de bonnes conditions. L’hydrolien est une aventure qui mérite que l’on se penche sur notre volonté de faire plus ou égal avec moins
Igor Deperraz