Un nouveau Guantanamo en perspective, tel est le constat que l’on peur faire aujourd’hui de la justice américaine. Une détention du Président du FMI en toute méconnaissance des règles élémentaires de prudence et surtout au mépris des règles élémentaires de Droit international rapproche cette parodie de justice de celles mises en œuvre dans la traque des terroristes.
En envoyant sans preuves tangibles le représentant d’une institution internationale, les Etats-Unis ont fait par cette arrestation arbitraire un acte de guerre.
Quand serait il aujourd’hui si la France avait arrêté un ancien président des Etats-Unis avec le même scénario polochon ? Quand serait il du pays qui oserait bloqué l’avion du Président des USA au prétexte qu’il n’a pas réglé sa dette d’Hôtel ?
Le préjudice de cette affaire ne concerne pas uniquement Monsieur Strauss Kahn, mais l’Europe et la France qui ont établi un lien de confiance et militaire avec les USA. Cet acte de guerre ressemble aux procédures en vigueur à Guantanamo ; arrestation arbitraire, détention exorbitante, enquête bâclée.
Il appartient à l’Europe de demander réparation et d’obtenir des garanties pour les institutions internationales siégeant à New York On ne peut plus accepter que les dirigeants de tels institutions soient victimes de mauvais scénarios.
Le problème s’était déjà posé avec la visite de Yasser Arafat, invité à l’ONU.
Il restera, pour l’ensemble des pays en porte à faux avec l’occident, l’idée que Dominique Strauss Kahn et son action en faveur des pays émergeants a été « abattu » par l’impérialisme américain.
Igor deperraz