Francis Collomp était prisonnier de l’île noire
Francis Collomp est libre, cet otage de 63 ans à la santé fragile enlevé par le groupe islamiste Ansaru proche de Boko Haram aurait profité de la négligence de ses gardiens pour prendre la poudre d’escampette au nez et à la barbe de ses geôliers.
On nous explique à longueur ‘articles laconiques qu’il a profité des 15 minutes de prière habituelles pour pousser la porte, sortir dans la rue, héler un taxi et se rendre au commissariat le plus proche. Presque dans le même temps, les preneurs d’otages enlevaient le père Georges Vanden Beush, en meilleure santé, âgé de 42 ans ?
En premier lieu, la libération d’un otage est toujours une bonne nouvelle et il faut s’en réjouir, mais sur ces affaires d’otages enlevés, tués, libérés, la transparence n’est pas de mise. La Presse en générale ne joue pas cartes sur table. Raconter de belles histoires à la Tintin ne fait de mal à personne, mais exercer son métier avec les règles de l’art serait plus professionnel …!
Même dans un mauvais James Bond, on aurait du mal à croire sans avoir vérifié les sources à l’histoire… Pourquoi nous faut-il une fois de plus renier les fondements du métier de journaliste pour l’intérêt supérieur des otages.
On comprend que le réservoir est à débit constant : je prends un otage en bonne santé, j’en laisse un partir pour une rançon ou autre compensation par la petite porte. L’État serait-il gêné de s’apercevoir qu’il n’a plus la main dans cette partie du monde ?
Il financerait les mouvements terroristes indirectement et involontairement par ce grand jeu de dupe. La question politique qui n’a pas de réponse : Doit -on continuer à payer des rançons pour alimenter la demande et subventionné le terrorisme que l’on combat ? S’il ne nous appartient pas de répondre, il ne nous appartient pas non plus de relayer de telles informations sans en avoir vérifié les sources et en avoir relevé les incohérences…
Igor Deperraz