Florange, c’est fini
La Nationalisation ne doit pas être un mot tabou pour l’économie française, c’est un moyen parmi d’autres de remettre en marche un secteur économique bousculé par des actionnaires avides de profit. Temporaire, une Nationalisation permet de remettre à plat tout un secteur.
Cette recapitalisation doit s’accompagner d’une réflexion sur la reconversion du site et ne pas reporter les problèmes structurels à plus tard. Dans le cas de la sidérurgie française, la nationalisation du site de Florange n’apporterait pas de bonnes réponses au problème de surproduction, mais ne ferait que reporter l’échéance de vérité. Le contribuable français paierait la facture à la place des actionnaires.
Le mot même de Nationalisation qui fait référence à la Nation n’est peut être pas bien choisi, on devrait parler d’euro nationalisation de la sidérurgie. Si l’Europe veut garder comme le Président Obama l’a fait pour le territoire américain une industrie forte, elle doit agir au niveau européen.
Puisqu’il n’y a plus de frontière entre l’Allemagne et la France, pourquoi en existerait il encore une pour la production d’acier, le berceau de l’idée européenne
Florange c’est fini et ce serait mensonge de penser que chaque pays de l’Union européenne peut faire ce qu’il veut dans son pays sans se confronter à la réalité économique et politique.
Igor Deperraz