Vote aux prochaines élections législatives ?
Le vote électronique testé par les personnels de l’Education Nationale ne remet pas fondamentalement en cause l’équilibre des forces en présence. En votant, après un parcours initiatique, digne d’un jeu multimédia, les personnels les plus aguerris aux subtilités de l’Internet ont pu sans problème exprimer leur opinion. L’effet « vote électronique » a écrêté l’échantillon .Les plus jeunes et les plus âgés étant écarté de ce mode d’expression pour deux raisons différentes. Les premiers parce qu’il ne sont pas déplacés dans un bureau de vote et n’ont pu de ce fait adopter le geste démocratique par un effet d’imitation. Le transfert de compétence démocratique étant rompu par le vote majoritairement à domicile. Les plus anciens parce qu’il se sont perdus dans la complexité technique. Le scrutin électronique n’a pas n’ont plus écarté le traditionnel bourrage des urnes puisqu’il favorise le collectage à grande échelle de code d’accès. La sécurité n’a pas été assurée par l’obligation de voter avec une adresse IP unique et personnelle.
L’expérience menée par le Ministère peut elle être généralisée aux élections Nationales sans porter atteinte aux droits de représentation ?
Le vote électronique à distance met à l’écart des scrutins les plus démunis face à la technique où face à la culture démocratique .En éloignant les citoyens par des votes virtuels, on prive la société civile d’un mode d’expression légitime et démocratique .La nécessité du vote électronique est compréhensible lorsqu’il s’effectue dans des bureau de vote tenu par des êtres humains.
La primaire socialiste a démontré l’attachement des hommes à leur bureau de vote traditionnel .Si la primaire avait eu lieu par des votes électroniques à distance, la première secrétaire serait aujourd’hui la candidate à la présidentielle .Il faut donc se résoudre à ne pas voir dans le tout Internet la solution démocratique au problème de la représentativité en France. La Relation humaine doit être préservée dans l’ergonomie du Vote et ne pas s’effacer face à une technologie de plus en plus envahissante.
Igor deperraz