Droit à la paresse pour les enfants ?
Et si le temps de l’enfance se déclinait aussi en droit à la Paresse ? Quelle idée si brutale que de vouloir à tout prix occuper les enfants après l’école ? Jugerait-on encore comme oisif celui qui ne produit rien que du rêve ? Au titre de ministre de l’Éducation nationale, il faudra bientôt y ajouter si la réforme des rythmes scolaires se concrétise, Ministre de l’Éducation nationale et de l’occupation du temps libre.
Les pédagogues qui ne portent plus la barbe de peur d’être assimilé à de dangereux islamistes ont chaussé leurs plus belles lunettes Vintage pour ressortir de fumeuses théories Chrono biologiques. Ignorant en passant que l’Homme n’a cessé d’échapper à sa condition animale jusqu’à surveiller et punir tous ses comportements instinctifs. Le temps de l’enfance n’est pas le temps des ministres ou brillants universitaires, il est le temps de la découverte du monde par le jeu. Un bâton, une flaque d’eau, un nuage suffisent à occuper une après-midi, une semaine, une année. Si la durée de vie s’allonge, le temps de l’enfance se raccourcit.
Politiques, Parents, professeurs souhaiteraient que l’on sache lire, écrire, compter le plus tôt possible. Laissons le temps aux apprentissages de prendre leur place .L’école n’est pas une usine de production, mais une fabrique de rêves éveillés .si la journée d’école est devenue trop longue à l’école communale, c’est parce que les programmes sont devenus trop denses et les récréations trop courtes.
Si Vincent Peillon souhaitait alléger le temps de classe en gardant la semaine de quatre jours et demi, il lui suffisait d’allonger le temps moyen de récréation. Un temps plus important dédié à la paresse ne coûterait rien à personne et permettrait aux enfants de ne pas déflorer trop jeune ce temps qui passe déjà trop vite… igor deperraz