Dictature du prolétariat, le retour…
L’organisation d’une primaire pour désigner un candidat n’est pas contraire au droit ou n’entraîne pas un fichage de nos concitoyens .Elle est par contre, négatrice du droit des militants qui payent une carte ou qui s’investissent dans leur organisation à désigner leur représentant à l’élection présidentielle. En organisant un scrutin ouvert à tous, Le parti socialiste prend le risque de voir un parti extrême ou d’opposition demander à ses partisans de voter contre le candidat de consensus et imposer par ses votes le candidat de la défaite assurée .C’est l’engagement et la représentativité politique qui semblent menacés par ce processus . Pourquoi un grand parti politique s’est- il lancé dans le populisme électoral en méprisant pour l'occasion le travail de ses adhérents. La réponse ne peut se trouver que dans la fébrilité des sections ou dans la comptabilité trop généreuse du nombre réel d’adhérents .Le direction du parti socialiste a peut être eu peur de se voir imposer Ségolène Royal par une poignée de militants. .A trop suivre cet exemple ,on pourrait voir arriver dans l'avenir,à la tete de la présidentielle ,Nicolas Hulot à l'UMP et Jean Luc Mélenchon au parti communiste. Si l’on s’en tient à la logique des socialistes, rien ne sert d’avoir des adhérents , tout électeur est un militant du parti socialiste qui s’ignore. Curieuse conception de la vie politique. Quel intérêt y -a-t-il dorénavant à s'engager ou s' impliquer dans la vie d'un parti. Les socialistes ont entamé par ce biais un processus de désignation qui s’apparente plus à la dictature du prolétariat qu'à la sociale démocratie qu’il semblait défendre.
Igor deperraz