Grève des plumes au Crazy Horse
Les danseuses du Crasy Horse ont fait grève pour obtenir la reconnaissance de leur travail afin que soit pris en compte leur nudité dans la convention collective récemment modifiée. Le corps nu et mis à nu doit trouver sa place dans l’échelle de rémunération des entreprises privées du spectacle vivant.
Avoir des seins fermes et des fesses en forme nécessite un travail de préparation difficile et souvent non reconnu. A ce niveau de prestation, se mettre à nu demande largement la possession d’un diplôme universitaire. Les hommes et les femmes qui ont exercé cette activité pendant les 7 années d’une courte carrière pourraient obtenir une VAE (validation des acquis professionnels) pour se voir remettre un Master du Nu .Les spécialités poils ou sans poils donnant une spécialisation de fin d’année.
Prenant le contrepied des étudiants Québécois qui sont descendus « à poil » dans les rues de Montréal pour obtenir satisfaction, les danseuses du célèbre cabaret ont refusé de se dévêtir. Une situation bien embarrassante pour cette entreprise de spectacle qui verra peut être arriver, après les plombiers polonais, les étudiants et étudiantes polonaises pour des défilés de nus en plein Paris. Une concurrence déloyale qui risque, si la convention collective ne reconnait pas la qualification demandée de mettre sur la paille ou sur les plumes, les propriétaires des célèbres cabarets parisiens.
Les formes de contestation actuelles se cherchent et tâtonnent entre la volonté de s’exhiber ou se cacher. A continuer dans cette voix, le nouveau ministre de l’intérieur qui a demandé à ses fonctionnaires de ne plus défiler en uniformes pour respecter la loi interdisant aux policiers d’user du droit de grève pourrait voir ses subordonnés les retirer pour mieux signifier leur mécontentement…..
Igor Deperraz