Contrôle des prix à débattre ….
Le contrôle des prix est un serpent de mer qui resurgit à chaque crise économique et particulièrement lorsque les produits de première nécessité grèvent durablement le budget des ménages. Le 28 Avril 1942 , Roosevelt engage son gouvernement dans un contrôle général des prix, les gouvernements suivants poursuivront cette idée en allégeant le dispositif mais en gardant un œil sur certains produits .Aujourd’hui en France, la surveillance économique de certains secteurs comme l’énergie est soumise à de nombreuses discussions du gouvernement .En établissant le blocage des prix sur les produits de première nécessité ,une proposition lancée par une ancienne candidate à la présidence de la république,l’entreprise privée entrerait par solidarité dans le service public par accessoire .En fixant un prix unique du livre ,l’intention du législateur était de protéger les petits libraires et disquaires des grandes centrales de distribution .En imposant le prix unique du café au comptoir,de la baguette,du paquet de riz mais aussi pourquoi pas du forfait téléphone ; le législateur protégerait le consommateur de l’exclusion sociale et économique souvent productrice de violence et d’ennui .Fixer un prix unique du café redonnerait la possibilité à tout un chacun de profiter d’une terrasse ou d’une table pour partager l’espace commun. .Imposer un prix unique de la coupe de cheveux basique redonnerait probablement de la dignité à de nombreuses femmes (hommes) exclues et recluses. C’est donc une proposition de cohésion sociale qui peut être envisager sans pour autant atteindre les profits des entreprises mises à contribution .En ce domaine l’administration fiscale sait organiser les détaxes et avantages fiscaux pour alléger le poids de la solidarité .Ce débat qui n’engage pas une opposition de fait entre libéraux et socialistes, a le mérite de porter haut le débat sur la solidarité nationale à tous les étages.
Igor Deperraz