Charlie charrié
Plus que l’incendie de la rédaction, le piratage du site informatique du journal peut nous interroger sur la fiabilité de la presse en ligne en tant de crise ou de mauvaise foi du pouvoir.
Les tablettes numériques vont imposer un modèle unique ; le journal électronique. Cette réalité est incontournable mais elle pose le problème d’accès libre au site.
Les serveurs dépendent du pouvoir et de sa bonne volonté à ne pas brouiller ou pirater la diffusion d’informations. Les journaux de la Résistance française n’auraient jamais pu s’exprimer sous l’Allemagne nazie. L’imprimerie clandestine ne pourra exister sur la toile parce qu’elle dépend du réseau et surtout des fournisseurs d’accès.
Les « fadettes » ont récemment mis en lumière la difficulté juridique et économique pour les fournisseurs de ne pas apparaître comme des auxiliaires de la police politique. L’imprimerie et la presse papier ont avec elles la force démocratique .La diffusion papier des grands titres de la presse parisienne donne, à la marge la possibilité à de petits journaux d’exister et d’exprimer les revendications minoritaires.
Il est nécessaire de trouver et de réfléchir à un équilibre entre modernité et sécurité démocratique. L’imprimerie est au cœur de notre liberté.
Igor deperraz