Non pas la grève, mais le tricot pour lutter contre le viol collectif de nos utopies!
Non ,ce n’était mieux hier et Non ce sera pas mieux demain .Le mieux est toujours la construction
Patiente d’un aujourd’hui que l’on sait fragile . Quel progrès doit-on attendre d’une frénésie de réformes ,hormis le chaos et l’intranquilité généralisée.
On ne vote pas pour un programme clef en main ,on vote par défaut et certainement pas pour qu’une révolution se fasse dans les coulisses d’une arrière-pensée idéologique.
L’exemple des instituteurs et des professeurs malmenés par des décennies de réforme et de contre-réforme est parlant .Quelle grand pas l’humanité a-t-on fait depuis le néolithique ? Un plus un font toujours deux pour les enfants et qu’importe que la méthode soit de Singapour ou de Maubeuge . Un enseignant de 60 ans aura toujours les symptômes de cette maladie incurable que l’on nomme la vieillesse et une Directrice d’école qui se suicide ne touchera jamais sa retraite. Aucune réforme n’a su vaincre le cancer à ce que l’on sache !
Pour justifier l’instauration d’un couvre-feu sur les velléités de changement nécessaire à l’harmonie mondiale libérale, on sort des chiffres et des promesses d’argent .Mais est-ce là la motivation attendue ?
Que voulons-nous ?
De la tranquillité ,de l’amour ,du poulet- frites le dimanche ,un pastis ,un barbecue avec des merguez ou plonger une tête à la Tranche sur mer et partir à la retraite à 60 ans !
Chacun fait ses petits plans sur la comète depuis des décennies et espère s’y tenir ,c’est la base même de la notion d’avenir pour le commun.
En rompant le pacte citoyen ,les artisans du chao espèrent faire fructifier l’état de guerre civile pour la convertir en frénésie de placement boursier ou d’une productivité exacerbée. Une idée pré- néolithique au moment même où l’exploitation de la planète montre ses limites et son impasse.
Que faire devant ce viol collectif du bien commun ? Rêver, mais ne pas se soumettre à la basse rêverie du doux rêveur .
Rêver collectivement à ce que nous voulons et penser comme Gandhi face au colonialisme.
Se mettre au tricot ,à la broderie et érigé des statues aux paresseux .
Igor Deperraz