Au théâtre à Paris et en Avignon cet été …
La quille de la fille à clic !
Prisca Randimbivolona décapsule en bits les mots pour afficher sur scène son corps de déesse Malgache , tout en rondeur et volupté . Enfin ! pas tout à fait*….
Ce cliché lui collerait pourtant si bien si sa vie de femme n’avait croisé pendant 10 ans le peuple des grands barbus colonisant les open space de la planète .
Vices et culbutes de clics dans l’espace libéral mondialisé. Les diplômés arc- boutés sur des forêts de claviers bios furent ses mentors de la prospérité . -Ne lui dites pas qu’elle fait partie de la diversité et que des origines de l’île du bout du monde vous rappelle vos vacances à la Tranche sur mer … vous recevrez une clac pour un clic.
Non ! c’est plutôt l’histoire d’une fille qui dégurgitait sa vie à fleur de peau sans pour autant vouloir décevoir le peuple ébouriffé des biens arrivés.
Une fille tout en profondeur qui se réveille un jour à poil sur son ordi et cherche un autre sens à sa cuite d’algorithmes.
Le théâtre et l’écriture deviendront sa chaire, son comptoir fortuit des magiciens d’oz. Lovant des amants intemporels qu’elle titillait depuis longtemps pour un rêve sonore d'une version acoustique de rédemption song. Elle.nous dévoile aujourd’hui, dans une mise en scène rigoureuse et sans fausse pudeur la détresse du peuple noir, dans sa nudité crue. Son soutien inconditionnel au mouvement de libération des bonnet à rayures .... fake* news… non !
De nouveaux yeux ,un nouveau visage ,un nouveau tout … C’est ce qui attend le spectateur qui prendra sa place pour un voyage sans retour au pays des filles qui changent leur diplôme d’ingénieur pour une tenue d’ingénue pas tout à fait nue .
Igor deperraz