Johnny ; L’idole des jeunes et du fric paillette .
Si François Fillon avait été Johnny, il ne serait plus François Fillon. Et si Johnny était François Fillon, il ne serait plus François. Deux personnes aux antipodes l’une de l’autre alors que leur train de vie, leur appât du gain ont été d’une certaine façon symétriques.
Pour ce peuple imaginaire que l’on aime citer, Johnny est cette figure emblématique de la culture populaire .Cette adoration passe par le verbe et sa négation. Johnny parle avec des intonations de café du commerce, François Fillon parle le « Pénélope Song »
Deux styles de phrases pour un même style d’idée. Luxe et volupté, mais pour l’un on racle les phrases pour l’autre on joue des airs lyriques et mélancoliques.
Pourquoi aduler un « Johnny » qui avait rejoint les beaux quartiers de la cote-ouest et cracher sur François Fillon qui a eu le tort de ne pas s’expatrier à Saint Barthe ou dans un autre paradis ?
Le verbe ferait-il donc le moine ?
Cela fait bien longtemps que l’on sait que la machine de guerre de l’idole des jeunes est une pompe à fric .Très professionnelle, mais une pompe à fric ?
Jean Luc Godard par sa façon de tourner tel un contorsionniste les faits en avait fait un anti héros du cinéma, mais là s’arrête la bonne intention. Johnny n’est pas le messager du peuple. Il accrète le subtile, mais au-delà de l’anecdote, c’est en rien un faiseur de rêve ou d’utopie sociale
Johnny, c’est la nostalgie de la toute-puissance de l’industrie du microsillon sans la poésie.de la verve. De là à en faire un deuil d’État, le Président ira t -il à l’enterrement du chanteur embourgeoisé Renaud ?A Suivre
Igor deperraz