L’École démocratique sous l’effet Macron
Les primaires à droite et à gauche ont volontairement éludé la réforme de l’École pour ne pas avoir à se poser la question de la Fin de l’Éducation nationale et de ces conséquences politiques.
Les différents gouvernements ont réformé de l’intérieur un système à bout d’espoir et de souffle. L’école fait ce qu’on lui demande et elle le fait bien, mais elle est totalement déconnectée de son siècle
La posture hiérarchique et l’absence de modèle collaboratif sont un frein au rayonnement de la France dans les prochaines années.
L’avenir sera fait d’un fort attachement à la Tradition, orthographe grammaire, histoire comme récit national, mais aussi d’un fort bouleversement de l’ordre hiérarchique, hérité du patronat du xix siècle.
Les écoles démocratiques, aujourd’hui élitistes apportent une réponse symbolique à cette émancipation nécessaire des savoirs face aux nouvelles technologies.
Qu’importe l’âge, l’ordre, les programmes, seul compte la nécessaire curiosité. A chacun son rythme, si ce rythme est encadré dans une Valeur travail, Plaisir d’apprendre.
Depuis longtemps, les écoles anglaises ont expérimenté cette frénésie libertaire pour faire éclore les jeunes pousses.
Avec les « académies « en ligne qui dispersent le savoir d’un clic, le Professeur trouve une nouvelle dimension dans sa fonction. Il organise les savoirs, non pas en fonction d’un âge prédéterminé, mais d’une maturité ou d’un besoin de l’enfant. L’école fixe les règles, les principes, les objectifs, les élèves se contraignent à leur gré.
Autonomie des établissements, fluidité des rapports enseignants élèves.
Quelle que soit du reste la forme que prend l’école, l’équation plaisir joue dans cette liberté contrainte une part émancipatrice.
Cette réforme fondamentale de l’École ne peut être réservée à une élite pouvant payer 8900 euros par an, mais elle doit s’accomplir dans les territoires oubliés de la République.
Il faudra bien un jour en finir avec l’archaïsme bureaucratique français pour que la Nation fasse confiance à ses cadres éducatifs.
Igor Deperraz