La huitième édition du festival du film de Najac a rencontré un succès d’estime qui ne fait qu’augmenter d’année en année .Un cadre qui sent bon la campagne et fait de ce lieu un petit paradis du film engagé. La confédération paysanne n’est pas très loin et l’on peut mesurer combien son engagement culturelle peut donner de la plus value à la profession d agriculteur. Salle sous chapiteau, piscine, et botte de paille donnait le change à un spectateur exigeant et ravi. Les organisateurs originaires de Montreuil ont montré une fois de plus leur professionnalisme. Pour un budget avoisinant les 5000 euros, ils ont démontré une fois de plus que l’art n’est pas soumis aux règles absolues du toujours plus de confort et de moyen .Ambiance sonore d’Arte radio et film internationaux ont côtoyé les productions locales .Spartacus et Cassandra de Ioanis Nuguet était certainement le film le plus attendu dans ce cadre bucolique. Un documentaire tout en finesse sur la condition Rom qui a traversé l’écran de plein air du lieu .D ‘autres courts métrage n’étaient pas en reste. Pour rendre à la ville un peu de nature le collectif coloco pratique le jet de graines sauvages .Un appel à la journée de la glande ou Radio debout. Toutes et toutes s’appelaient Camille sur le festival comme à Sivens ou à Rennes ….Un festival tout en lumière qui ne veut pas attirer les consommateurs mais les passionnés du Cinéma .Dans le camping des étoiles qui accueille, chacun est reparti avec mille étoiles en tête pour la neuvième édition annoncée pour l’an prochain ? Mais silence ….on ne veut pas d’un cinéma de masse …Petite bière bio et botte de foin suffisent parfois à notre petit bonheur.
Igor deperraz