~~Les femmes entre expression et sexpression.
Tous les ans, la journée de la femme nous donne l’occasion de faire le point sur l’avancée supposée de quelques droits cachés sous le manteau épais de l’égalitarisme. J achète un pain chez mon boulanger qui me le vend avec un bel emballage de papier vantant sa farine bio et son pétrissage pour finir par cette phrase …la boulangère l’a mettra en rayon .En un dixième de seconde je suis replongé au plus profond du 19 siècle ! Le boulanger est celui qui est censé pétrir et cuire le pain, objet noble, sa femme que l’on dénomme boulangère tient la caisse. Nous sommes en 2016 et les stéréotypes s’affichent en caractère d’imprimerie sur des millions de baguettes vendues. Des juges pour enfants continue à privilégier la mère sur le père dans la garde des enfants en prétextant de prétendus études psychologiques clamant haut et fort l’existence d’une relation privilégiée entre la mère et l’enfant. De tous ces clichés sociaux qui ont pour but de continuer à propager la domination masculine, il n’y a que peu de place pour une révolution conjugale. Au-delà de l’apparence et de la bonne volonté, il y aura toujours un ressentiment négatif vis-à-vis des hommes qui tendent à se rapprocher d’un équilibre fragile et semé de pentes savonneuses. Les femmes ont obtenu le droit de consommer, mais moins celui de s’exprimer ou sexprimer . Les femmes du moyen âge ou des années 20 (minoritaires et bourgeoises avaient un champ de liberté plus étendu qu’ à notre siècle merveilleux. Igor Deperraz