Tarnac, ultra gauche, écolos...... contraint à l’exode
L’État d’urgence fait flores et nul ne semble en mesurer les effets pervers sur les personnes étrangères à une activité terroriste. Le premier ministre et le Président de la République ont pris des mesures sécuritaires d’exception nécessaires pour faire le ménage dans les mouvements islamistes radicaux et leurs intentions sont louables.
Concrètement l’élargissement des mesures d’exception aux mouvances d’extrême gauche et écologiste va reposer inexorablement la question de la lutte armée au seing de ces mouvements. La frontière entre l’action violente et l’action pacifique est souvent tenue comme la tragédie de Sivens nous l’a fait comprendre.
Privée des moyens traditionnels de manifestation, stigmatisé et exceptionnellement humilié par des perquisitions administratives, cette jeunesse pourrait être tentée de se radicaliser. L’affaire de Tarnac et ses rebondissements aurait pu amener un peu de réflexion dans l’art et la manière de contrôler ces mouvements revendicatifs.
Le risque est grand de revivre une alliance entre ces mouvements écologistes, zadistes de tout poil et l’islam revendicatif. Si l’on s’en tient aujourd’hui à l’État des forces en présence, l’État islamique et les divers mouvements à travers le monde qui embrasserons cette mauvaise cause ne sont pas prêts d’arrêter leurs folies meurtrières pour obtenir un califat .Les jeunes Zadistes et écologistes, idéalistes ne sont pas prêts non plus d’obtenir un monde sans Vinci, sans Monsanto et sans la civilisation du spectacle et de l’automobile.
Face à cela, l’État n’aura de choix que de prolonger indéfiniment l’État d’urgence et donc de donner du biscuit à tous ceux qui prônent la lutte armée. Créant pourquoi pas une alliance entre zadistes et islamistes. Ce petit jeu n’aurait rien de bien inquiétant s’il touchait une minorité d’idéalistes.
Il est grave s’il finit par nous faire vivre tous ensemble dans une prison dorée pour vieux Européens. Un tel état de siège et de privation de liberté entraînera un exode massif des jeunes vers des pays où il fait bon vivre à l’abri des perquisitions administratives et des couvres feu.
Igor Deperraz