~~ Pénibilité et retraite chez les fonctionnaires nantis.
La problématique des retraites à l’échelon européen, conjugué avec l’allongement de la durée de vie et la baisse drastique de la Richesse continentale oblige les États membres à assurer des prestations financières à partir de 65 ans. Ce n’est plus une utopie, c’est une réalité comptable qui s’imposera dans les cinq prochaines années à l’ensemble de l’Union. Dans ce recul généralisé de la fin de vie active se trouve des professions qui avaient obtenu depuis l’après-guerre la notion de pénibilité et leur offrait un droit et non un devoir de partir à 55 ans.
Les instituteurs que l’on nomme aujourd’hui professeurs pour oublier cet avantage y avaient le droit. Cela a toujours fait sourire les travailleurs exposés aux rudes conditions de travail qui ne comprennent pas que la pénibilité puisse être de l’ordre de la psyché. C’est pourtant une réalité que chacun pourra constater en regardant à la loupe ces hussards noirs de la République .Au-delà de cinquante-cinq ans en classe maternelle ou primaire, la sérénité est de mise, la dextérité en retrait.
En multipliant les réformes de contenu et de pratiques, en culpabilisant par des stages pour jeunes premiers, l’Administration omet d’évoquer cette pénibilité. Elle n’a pas changé depuis ces cinquante dernières années, elle s’est même jamais autant justifiée. Si l’on peut comprendre la solidarité nationale et l’allongement de la durée de la vie en faveur des femmes ,on a du mal à croire que l’Administration nationale est cru pouvoir utiliser ses instituteurs professeurs au-delà de 55 ans sans leur proposer un aménagement de travail ou plus simplement une mise en veille de toute velléité de faire la girouette pédagogique pour satisfaire les ego des différentes générations.
Avant de voir arriver dans les dix prochaines années des milliers d’enseignants usés, il serait temps d’envisager une véritable politique d’accompagnement des seniors dans tous les domaines d’activité. On ne fait pas dix ans de travail en plus pour suppléer l’incompétence comptables des précédentes générations sans compensation ni compassion. Igor Deperraz