~~Crash d’hélicoptère aux faits divers La téléréalité nous surprendra toujours ! Mettre en scène un évènement morbide impliquant de célèbres sportifs. L’évènement est tragique et la compassion nécessaire, mais fallait-il en faire une information mobilisant l’espace médiatique ? Deux hélicoptères se suivaient pour faire de la prise de vue, une activité à risque qui donne des images de très belle facture, mais qui oblige à des plans rapprochés. L’enquête aboutira à un simple accident de la circulation avec comme circonstance aggravante pour le pilote de n’avoir pas respecté une distance de sécurité minimum.
Le crash de l’hélicoptère était presque inéluctable tant la volonté de faire des images toujours plus réalistes impose, non pas une conduite déviante, mais une part non négligeable de risque. La téléréalité porte en elle cette étrange capacité à transformer le quotidien stérile en évènementiel. Entre les émissions où les héros arrivent tout nus dans une localité ou face à un partenaire, on n est plus très loin de la série en direct d’ALEP ou au cœur de Daesh. Nous assistons aux exécutions sordides de l’État islamique avec le même regard que pour la téléréalité .
Des enfants toulousains de 12 ans ont aperçu leur ancien camarade sur une vidéo où il exécutait un otage ! Une cellule psychologique a été mise en place, mais on peut se poser la question de savoir pourquoi ces enfants de primaire avaient visionné cette vidéo ! Quand des politiques se travestissent pour vivre la journée d’un handicapé, on ne mesure pas non plus en quoi cette mascarade apporte au législateur.
On ne peut donc légitimer cette téléréalité comme on peut se poser la question de la sélection de l’information dans la presse. Était-ce vraiment un évènement ou tout simplement un accident de la circulation endeuillant des familles. Dans ce dernier cas, l’information aurait du être postée aux faits divers Igor Deperraz