Les instits ne devront plus payer de loyers, ni leurs impôts pour compenser leurs salaires ridiculement bas pour suivre l’exemple d’un fameux secrétaire d’État !!!
Les anciens instituteurs que l’on appelle aujourd’hui professeurs d’école gagnent 30 pour cent de moins que leur collègue du lycée (rapport annuel de l’OCDE) ; soit un salaire moyen pour les premiers de 2500 euros et de 3300 euros pour les seconds. Mêmes études, travail en présence d’élèves plus longs, réunions sans fin, rapports hiérarchiques complexes …
Les Instituteurs ont aussi perdu le droit de partir à la retraite à 55 ans comme les fonctionnaires de police. Cette situation se conjugue avec un matraquage fiscal sans précédent pour cette tranche d’imposition et une remise en cause des politiques éducatives par la rotation sans fin des Ministres. Les Directeurs d’école n’ont toujours pas de statut et leur travail administratif est en constante augmentation. La coupe est pleine et pourtant l’ensemble des organisations syndicales se trouvent pris en défaut sur ce dossier.
Les bas salaires des professeurs des écoles permettent dans l’enveloppe globale attribuée au budget de l’éducation de maintenir des horaires de 18 heures et moins pour les professeurs du secondaire. Il y a paiement d’heures supplémentaires dans le secondaire parce que les horaires de travail en présence des élèves est trop court. Il est plus facile de payer moins un corps de fonctionnaire féminisée à plus de 80 pour cent qu’un corps plus masculin. L’éducation nationale a inconsciemment une politique sexiste en matière de salaire ; même si elle adopte une attitude irréprochable et non sexiste dans le traitement individuel de ses agents. Les instituteurs payent les heures supplémentaires de leurs homologues du Lycée !
Un chef d’établissement d’un collège de 300 élèves a autant de responsabilités qu’un directeur d’école. Le directeur d’école doit pourtant dans bien des cas continuer à enseigner à mi-temps. Devant cette injustice croissante, une comptabilité exacte des heures de travail ,35 heures pour la Fonction publique d’État seront pour eux leur seule porte de sortie de ce frein institutionnel.
Le recrutement de 60 000 postes dans l’enseignement lorsque l’augmentation de la démographie aurait de toute façon entraîné la création de postes n’est qu’un rideau de fumée cachant une forêt malade de son oubli.
Igor Deperraz