Presse papier ou presse purée
Aujourd’hui, le journal emblématique des comptoirs de café, propriété du groupe Hersant Média perd 500 000 euros par mois …Nice Matin fait l’aumône sur internet et l’on ne compte plus les plans de départ volontaire. Le modèle du journal papier ne fait plus recette auprès des lecteurs et des publicitaires. Un cercle vicieux qui emmène la Presse aux abimes.
Il n’est plus possible de tirer un journal sans perdre de l’argent. L’augmentation des couts de production et une baisse de la demande devrait entrainer mécaniquement une augmentation du produit, une hausse de 2 euros le titre permettrait de compenser la baisse de lecteurs et de recettes publicitaires. Pour être libre et indépendant, un quotidien devrait se vendre 3 euros …Une spirale qui pousse les titres un à un à faire fuir les lecteurs.
Comment faire revenir les lecteurs sur un support papier et les financeurs traditionnels que sont les entreprises par le biais de la publicité ? Les couts de productions doivent baisser et le travail de journaliste de la presse écrite , évoluer. Si l’on se souvient que Jaurès faisaient des chroniques dans la Dépêche, c’est dans le vivier de la société civile que l’on trouvera les piges nécessaires à la valorisation du produit. C’est aussi en abaissant les couts de fabrication et de distribution et là …les réticences sont nombreuses …Le contenu doit évoluer pour se rapprocher des nouvelles habitudes de lecture…écrit court, commentaires décryptages.
Devant cette catastrophe intellectuelle que représente la perte des titres papiers, il est temps de révolutionner les Rédactions…Les lecteurs
Igor Deperraz