Mandat d’éducation prioritaire…
Le mandat d’éducation quotidienne sera prochainement adopté par le Parlement. Il y a en France 1,5 million d’enfants vivant dans une famille recomposée soit un enfant sur dix et 700 000 familles concernées. Entre mot d’absence pour l’école et intervention chirurgicale, on trouve toute une palette de décisions que le beau parent sera en droit d’accomplir.
Le mandat n’aura pas pour vocation de donner un blanc-seing remettant en cause l’autorité parentale partagée, il facilitera la gestion au quotidien de la famille. Cette avancée timide, mais significative du droit de la famille n’est pas accompagnée d’autres mesures plus modernes comme l’obligation pour les parents d’envisager la garde partagée. Un sujet toujours pollué par les théories fumeuses continuant à faire de la maman le pilier de la relation parentale.
Le mariage entre personnes du même sexe a pourtant démontré que l’on pouvait être un père-maman ou une mère -papa. Le gouvernement ne tient pas à s’engager sur la PMA comme sur l’obligation d’une garde partagée, terme très réaliste et conforme au droit européen sur l’égalité des sexes.
C’est regrettable et fâcheux qu’un gouvernement socialiste n’engage pas cette révolution des mœurs et surtout ait comme priorité la nécessaire parité plus qu’égalité du couple. D’autres pays européens ont choisi de faire du droit des femmes leur priorité, ce n’est toujours pas le cas de la France. Le mandat d’éducation quotidienne sera donc la porte entrouverte à la reconnaissance du droit de refaire sa vie hors primo mariage. Ces freins institutionnels ne sont en réalité que l’ombre du poids inconscient de la religion.
Igor Deperraz