~~Parti socialiste ,l’épine est dans le pied
Poser la question de l’existence du Parti socialiste est déjà y répondre. Si François Mitterrand avait construit cette force politique avec l’intention d’accéder au pouvoir, ces successeurs semblent plus embarrassés avec une bureaucratie à pourvoir les postes électoraux
D’une force de proposition, d’anticipation et de réflexion, le PS est redevenu au fil du temps une SFIO sans autre message que la confirmation des notables dans leur fonction d’élus locaux .Depuis que le financement politique dépend des scores aux élections, les partis politiques font office de grand banquier des campagnes politiques dont les élus seraient les actionnaires. Le gouvernement applique- t- il le programme du Parti socialiste ? Ce qui devrait être le cas puisque la majorité des élus aux parlements sont issus de ce parti et ont été élus pour….
Un programme très flou pourtant qui devrait donner aux représentants de la Nation une grande marge de manœuvre politique. Avec la menace d’une dissolution de l’Assemblée nationale s’il prenait l’envie au groupe parlementaire de se mêler de politique, peu de Députés quitteraient leur statut et leur rémunération extraordinaire. L’Assemblée nationale n’est qu’une chambre d’enregistrement des décisions des cabinets ministériels cogéré par la haute fonction publique.
Dans ce contexte d’écriture du programme politique par les hauts fonctionnaires, l’État se retrouve dans une situation de coup d’État permanent et se conforme aux grandes décisions favorisant les élites financières de la Nation. Le « pacte de responsabilité » est exemple même de l’exercice de l’élève de l’École Nationale d’Administration.
Comment dans ce contexte de gestion administrative du pays retrouver le goût de la politique et de l’écriture d’un programme ? Très certainement en changeant de République…
Igor Deperraz