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Chroniques matinales

Chroniques matinales

Par deux points de vue passent une ...droite. Par un point de vue passe une gauche ou le contraire. Des chroniques et photographies publiées dans les journaux: "LE MONDE", "Le MONDE MAGAZINE" "LE MONDE TÉLÉVISION""LE NOUVEL OBSERVATEUR", "Le nouvel obs .fr","Les INROCK...", "LA TRIBUNE DE GENÈVE", "POLITIS",Action communiste .les informations dieppoises le réveil L'anticapitaliste, "La FRANCE "AGRICOLE",La Manche libre.fr "le Plus"."La VIGNE", "SINE mensuel "La Manche libre.fr" accréditation festival Albi, fête de l'Humanité. festival off Avignon. (plus de 1000 chroniques publiées) chroniques et flash info à Radio FMR Jusqu'à 2500 visites par jour....! événements ,photographies Igor Deperraz Normalien . études de cinéma à Paris-Sorbonne. jury Petits Molière Téléphone 0785473094

Publié le par igor deperraz

A’ xiste pas

 

 

Facile de mettre responsable et irresponsable dos à dos. Ecrire une chronique ou publier un dessin passe toujours par le ciseau de la censure .Charb semble l’oublier. Un Rédacteur en chef ou un chef de rubrique ne manque pas une occasion d’accepter ou de refuser un dessin ou un texte. C’est son métier et en général, il le fait sans intention de priver le journaliste  d’une quelconque liberté d’expression. Le chef de rubrique use de son pouvoir .Il choisit, sélectionne.  Il peut lui arriver de trouver tel ou tel propos inapproprié ou non-conforme à  sa ligne éditoriale .Alors le ciseau de tomber d’un coup d’un seul. Le procès en sorcellerie que voudrait plaider Charlie Hebdo oublie que pour nombres de journalistes pigistes ou chroniqueurs, voire de titre de presse dépendant d’actionnaires, nous dépendons d’un inquisiteur, actionnaire ou Rédacteur. Si nous voulons être publiés, nous nous devons d’éviter certains sujets qui fâchent où seront mal interprétés. Il n’y a donc pas que les islamistes fanatiques qui bousculent la théorique liberté d’expression. Pour être libre et éclairee, la presse française devrait pouvoir donner, non la parole mais l’écriture aux chroniqueurs de tous poils. On est encore loin du compte et en matière de censure, j’aperçois les ciseaux de celui que Tardieu appelait la môme néant  Quoi qu’à dit ? A dit rin  A’xiste pas

 

Igor deperraz

 

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Publié le par igor deperraz

Camusianité

« Nous vivons une époque formidable » pour reprendre le titre d’un album de Reiser. Jamais n’avons eu tant de libertés individuelles et collectives et pourtant nous nous construisons consciemment un régime d’autorisation préalable. La sécurité publique envahit lentement notre quotidien. Elle s’impose petit à petit à nos relations personnelles. Le permis de conduire, de construire, l’autorisation de licenciement, d’afficher, de publier pour la jeunesse. Il n’y a pas un domaine qui n’échappe au régime de l’autorisation préalable. Un voyageur peut monter dans un train sans que personne ne lui réclame un titre de transport mais il lui est demandé de s’autoriser le paiement du trajet par anticipation. Un clandestin peut travailler dix ans dans l’antichambre d’un restaurant parisien et payer sans retour ses cotisations en toute connaissance d’expulsion en l’absence de permis de séjour. La vidéo surveillance définit le normal, une barbe de trois jours déclenche l’activation du logiciel de sécurité et de surveillance rapprochée. Le farceur, le potache fait tache, l’esprit de fraternité prend l’eau. Chaque profession, chaque habitant d’un quartier prend son individualité comme universelle. L’autre devient menace potentielle. Sans autorisation préalable, pas de relation extra sociale, extra professionnelle. C’est la toute puissance des réseaux sociaux qui gagne notre quotidien. Nous devons accepter l’autre comme ami ; il ne s’impose plus à nous. Au même instant nous découvrons la perméabilité des métiers, des cultures ou des lectures. L’ère du Net nous éloigne du réel. L’autre qui ne partage plus nécessairement nos idées, nos convictions, nos opinions devient « l’étranger » au sens Camusien. Dans cette ère de profusion et confusion des sentiments, la fluidité de nos rapports sociaux, professionnels se gèle, se freine. La petite plaisanterie amicale devient harcèlement. L’invective du camelot à mots se charge d’un sens caché. Les lois mémorielles s’imposent à notre intimité. Nous ne nous autorisons plus ces petits relâchements qui égayent le quotidien .Le fou rire prend la tangente. Nous restons blancs dans la case blanche et noire dans la noire .A quoi sert donc l’ouverture des frontières, l’égalité homme- femme, le mariage homo, la Liberté si elle ne s’accompagne pas de Fraternité ? Une liberté réduite aux acquêts : la seule circulation des marchandises ?

Igor deperraz

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Publié le par igor deperraz

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Publié le par igor deperraz

 

Dany dans les étoiles de l’Europe

 

Daniel Cohn Bendit quitte le mouvement Vert. Un divorce, précurseur d’une scission sans retour de la Gauche sur un des sujets les plus importants de la décennie. La fédéralisation de la France et son abandon de souveraineté au profit d’une Europe politique.

 Le front de Gauche comme une grande partie de la gauche plurielle ne se retrouve pas dans cet abandon de souveraineté qui remettrait dans les mains de la technostructure Bruxelloise les grandes décisions économiques.

La volonté libérale de l’Europe, dominée par l’Allemagne est de libérer les territoires de leurs pesanteurs sociales. Les services publics et les aides aux entreprises ou à la personne sont les troubles fêtes de cette pensée libérale. En créant un vaste marché de l’entreprise, l’Etat fédéral espère favoriser les échanges et abolir les frontières culturelles.

Pour la Gauche qui a comme fond de commerce les fonctionnaires et les salariés d’entreprises protégées, cette soumission à l’économie est un motif de scission et d’opposition. La gauche ne peut laisser au Front National le champ de la contestation, de la Résistance. La remise en cause d’un bien vivre à la française pour un mal vivre à l’européenne pose la question des moyens politiques à déployer face à la pression des membres de l’Union.

Nous sommes bien seul dans cette Europe libérale à vouloir d’un Etat protecteur, d’autres par prémonition ou tradition ont préféré engager la Gauche sur la voix de la délocalisation et déployés leurs efforts sur la micro politique, abandonnant la contestation d’état au profit de l’engagement local. Une utopie de micro territoire de gauche. Ilot social dans un vaste espace libéral.

Igor deperraz

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Publié le par igor deperraz

Mobilisation en ordre  général

 

Vincent Peillon n’avait pas le choix !!!Il était même dans l’obligation de  recruter le plus tôt possibles des enseignants !!!40 000 annoncés. Il fallait faire très vite avant que les conditions de travail proposées rendent très difficile son  ambition chiffrée. Non que les enseignant travaillent trop .Tout au contraire, on se demande pourquoi cette catégorie de fonctionnaire n’auraient pas cinq semaines de vacances .Vincent Peillon en fin lecteur des textes a peut être en mémoire le régime des vacances défini par différents textes réglementaires issus des décrets de 1950   « Les enseignants sont dispensés de leur service d’enseignement durant les périodes de vacances des classes ».Le mot est dit « dispensé » .En proposant dans un premier temps de rallonger d’une trentaine de jour l’année scolaire le Ministre tend à remettre les pendules à l’heure . Fini le temps des dispenses … Au travail...Les hussards sont appelés au secours de l’Etat républicain qui prend l’eau. Viendra le temps où l’on placardera un ordre de mobilisation nationale pour l’Education. Les recrutements s’annonceront difficiles, peut être mais on pourra toujours  aller chercher en Roumanie des professeurs.

Prenons les directeurs d’école 40, 50, 70 heures par semaine !!!, des retraites qui passeront de  55 ans à 67 ans, (le métier d’instituteur ayant perdu de sa pénibilité). L’enseignement d’une langue étrangère, une qualification non rémunérée ! Le métier de Hussard de la république ne fera plus rêvé. Mais le rêve pour un salaire moyen de 2000 euros, N’était ce pas un luxe. Alors oui il est urgent d’engager des jeunes dans l’enseignement en leur faisant signer un engagement pour dix ans C’est plus prudent !!!               igor deperrazphoto-JUIN2012-226.JPG

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Publié le par igor deperraz

 

L’angle mord...

C’est important l ‘angle lorsque l’on écrit une chronique, on le cherche, on le travaille.  On veille aussi  à ne pas le multiplier. C’est la règle d’or de l’écrit. En recevant le journal « Le Monde » du 22 septembre et son supplément magazine où le couple Sarkozy pose  de face, les yeux dans nos yeux,  Je me suis demandé pourquoi l’angle de prise de vue illustrant les articles était presque toujours le même. Un angle droit, frontal avec le sourire et une expression du visage qui va bien.

Carla Bruni devait en avoir conscience, elle qui présentait au photographe ces longues mains en premier plan. Dans le supplément Sport, « Deschamps dans les yeux » on pouvait voir, avec les mêmes rides frontales que l’Ancien président mais avec  un rasage de prêt, une photo de William Beaucardet. Plus loin  Le prix Nobel de l’économie promenait sa main sur son visage avec un regard fuyant. Et puis Marine Le Pen dans une position inconfortable, de trois quart, tournant la tête et posant « pour le Monde » de face, le photographe Patrick Messina diaphragmant au maximum pour donner de la profondeur de champ et laisser en arrière plan un escalier roulant suggérant une ascension. On pouvait savourer aussi la photo de François Rebsamen à l’hôtel de ville de Dijon dans une position inconfortable nous rappelant  les représentations picturales  du  Christ.

Pourquoi donc le service photo sélectionne des images avec un angle unique ? Si l’on reprend la liste ci-dessus, on aurait pu avoir  la photo du couple présidentiel ne présentant que ses mains en gros plan, le prix Nobel dans un plan aérien montrant le sommet du crane, Marine Le Pen de dos et François Rebsamen refaisant son lacet. Puisque le journal « Le Monde » a choisi et c’est son éthique de traiter les sujets sur tous ses angles, il devrait être à même de proposer des photographies plus variées ?   igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

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Born this way born

A 26 ans Lady Gaga est devenue en peu de temps la nouvelle chanteuse engagée de la planète. Son concert au stade de France fait complet et l’on devine sous le soutien gorge mitraillette un engagement de tous les instants. La star qui change de costumes comme les politiques  plusieurs fois durant le spectacle ne fait pas dans la dentelle en matière de décors. Un château et tout ce qui l’accompagne en matière d’effet spéciaux ! On peut regretter que les nécessités économiques en ces temps de crise  nous imposent un château standardisé. Le palais de l’Elysée aurait pourtant fait bonne figure au stade de France. Lady Gaga impose sa contestation bon ton. « born this way born » Qu’est ce que ça veut dire au juste ? Il y a incontestablement du texte avec un t dans cette tournée planétaire. La chanteuse débat avec une chèvre, dictature, discrimination, tout le registre de l’indignation est là mais elle pourrait aussi faire un prêche anti caricature que personne ne s’en apercevrait. Lady Gaga représente cette nouvelle forme d’engagement dans la société occidentale. Un jour avec les indignés, un autre à attendre des heures le nouveau gadget de la pomme, le soir à écouter la nouvelle Patti Smith en robe Armani .Un mélange iconoclaste entre engagement et désœuvrement. Un public très « gaga »

Igor deperraz

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Publié le par igor deperraz

Un vin prophétique

En pleine tourmente sur les caricatures sortait un supplément du « Monde » (le monde du mercredi 19 septembre)* sur le vin ! Un supplément qui aurait pu être jugé blasphématoire par certains pratiquants musulmans. Il  n’a pourtant pas suscité l’opprobre et la critique ! Le tirage du journal n’a d’ailleurs pas doublé ce jour là. Dans ses pages intérieures y étaient révélées « Dix idées reçues sur le vin ».  

 Si l’on pouvait y relever quelques simplifications discutables comme son point 10 mentionnant que le vin bio existe depuis le mois de Janvier 2012, on ne trouvait aucun point sur « les musulmans boivent ils du vin ? »Vrai ou faux 

La première vinification a été découverte en Iran, il y a plus de 7000 ans, mais à cette époque là le prophète n’était pas encore né. Tout un peuple a ainsi vécu dans le  parjure pendant 6400 ans. Le temps malgré tout de se constituer une bonne cave pour l’éternité.

Comme pour les représentations du prophète en terre des lumières, les foires au vin constitueront- elles un jour un délit blasphématoire ? Pour des raisons qui tiennent de son origine comme de l’interprétation propre  à chacun, .Le vin sera peut être épargné par les prêcheurs qui éveillent les sens mais oublie qu’une vie sans saveur est une antichambre du néant.

On se rassure en pensant à cette concurrence redoutable que constituerait un château Alep ou un cru  Casablanca. Ou une appellation d’origine AQMi

Igor Deperraz

Mon-image9.JPGphotographie igor deperraz

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Publié le par igor deperraz

Voltaire et ne pas se taire

 

 

Voltaire soulevait déjà le problème en 1765 dans un dialogue du  dictionnaire philosophique. « il ne tient qu’à vous d’apprendre à penser, vous êtes né avec de l’esprit (…) osez pensez par vous-même » en réponse au personnage  Medroso qui évoquait déjà le problème d’aujourd’hui « Il ne nous est permis ni d’écrire ni de parler ni même de penser »

 La tradition anglo-saxonne de la totale liberté de la presse contre le joug oppressif de la Religion.

Le débat est ancien et il est dans la tradition républicaine Française que l’on peut dire, écrire caricaturer  tout et n’importe quoi dans le respect de la jurisprudence spécialisée. Les intégristes chrétiens ou se réclamant du Coran et des ses interprétations  viennent nous rappeler régulièrement qu’ils ne partagent pas cette grande idée des lumières.

 Ils se sentent touchés par l’humiliation.  Leur foi, leur intégrité physique est  mise en cause. Nous les voyons donc régulièrement jeter une bombe dans un cinéma parisien, empêcher  une pièce de théâtre, tuer en Tunisie, violer au Caire.

Leurs prêches ressemblent trop souvent à des invectives et des insultes contre l’autre mais de cela ils n’en n’ont cure.

 Cet autre, celui qui ne partage pas leur foi, leur religion est à honnir.

Ils ne connaissent pas la lumière, leurs idées se nourrissent de l’obscurité. Comme des champignons, ils se propagent dans l’ombre pour mieux recouvrir les espaces de liberté.

30 morts pour un vulgaire pamphlet infâme qui ne mériterait pas une visite sur le net et combien de victimes demain  pour une caricature ? On n’en espère aucune.

Les premières victimes, c’est nous. Nous  qui cherchons la réponse à la montée de toutes ces attaques répétées contre « les anglais qui nous ont donné une entière liberté à la presse » pour reprendre Voltaire.

Nous qui nous déchirons pour savoir s’il est opportun de se battre, caricature en main pour ne pas céder un pouce de terrain à ceux qui voudraient nous mettre en cage. Que devons faire face à la barbarie ?

Pouvons-nous encore laisser prospérer sous nos yeux l’esprit de Munich ?

La Presse française ne peut se laisser  intimider par une Religion. Aurait-elle l’  influence considérable que l’on lui connaît .La réponse est NON. Mais peut-on laisser un journal partir seul dans la bataille, sans concertation, ni réflexion. La réponse est NON ! Aussi

On ne met pas en danger des vies sans en avoir pesé le poids de ses actes.

Faire cavalier seul en brandissant l’étendard de la liberté et en tirer de substantiels bénéfices n’apporte pas au combat pour la lumière de la force et de la considération.

Il faut mutualiser les risques et mutualiser le message de Voltaire pour faire front commun aux intégristes. Faire un coup ne tordra pas le cou aux hommes que Platon décrivaient dans la caverne.

 

Igor deperraz photo-JUIN2012-078.JPG

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Publié le par igor deperraz

Charlie s’oublie

 

 

« Mourir pour des idées mais de mort lente « chantait Georges Brassens. Si Charlie Hebdo est dans son registre habituel pour titiller les religions et l’oppression qu’elles peuvent à la marge apportée ceux qui la pratiquent, la liberté de la presse, l’écriture et le dessin de caricature ne peuvent mettre en danger une Vie.

Il n’y a pas que le bureau du journaliste  et son ego démesuré dans une provocation de ce genre, il y a tous les personnels anonymes qui travaillent dans les locaux d’un journal. L’ensemble  de la Presse parisienne est aujourd’hui  menacé par cet acte de pure provocation ; Les fanatiques n’en doutons pas  se prendront un malin plaisir à les inclure dans leur courroux.

As-tu pensé à tout cela en publiant ces caricatures Charlie ? Que diras-tu et quel dessin feras-tu de la main arrachée ou du papa épleuré devant les morceaux de chair de son fils ? Ton dessin valait –il la peine de prendre un tel risque ?

Il n’apporte rien à la liberté d’expression en France ne fera rire que ceux qui dorment profondément à l’abri de leur pavillon cossu de la Région parisienne.

Ce matin une secrétaire, une femme de ménage, une secrétaire vont aller travailler la peur au ventre, c’est intolérable ! Et par pudeur, je ne préfère pas évoquer la dernière provocation qui a fait la fortune d’un ex chansonnier ! La déontologie, ça existe …..Charlie

Igor deperraz           

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