Par deux points de vue passent une ...droite. Par un point de vue passe une gauche ou le contraire. Des chroniques et photographies publiées dans les journaux: "LE MONDE", "Le MONDE MAGAZINE" "LE MONDE TÉLÉVISION""LE NOUVEL OBSERVATEUR", "Le nouvel obs .fr","Les INROCK...", "LA TRIBUNE DE GENÈVE", "POLITIS",Action communiste .les informations dieppoises le réveil L'anticapitaliste, "La FRANCE "AGRICOLE",La Manche libre.fr "le Plus"."La VIGNE", "SINE mensuel "La Manche libre.fr" accréditation festival Albi, fête de l'Humanité. festival off Avignon. (plus de 1000 chroniques publiées) chroniques et flash info à Radio FMR Jusqu'à 2500 visites par jour....! événements ,photographies Igor Deperraz Normalien . études de cinéma à Paris-Sorbonne. jury Petits Molière Téléphone 0785473094
Pourquoi je te photographie ?
De ces mille et un visages que l’on croise, de ces mains qui se posent, de ces gestes qui s’affichent à la lumière d’un éclat de vie, que retenons-nous ? Un été passager, un hiver ou un printemps qui s’enfuit, des images chiffrées ou déchiffrées sur des photographies postées aux grés des « . net »
Je suis cette image pixellisée qui me traduit, me survit en plein écran. Je regarde ce miroir tendre ou déformant d’une réalité qui n’existe qu’un millième de seconde. La pose réfléchit par delà mon être la lumière de mes pensées. Je ne suis qu’image parmi les images et pourtant j’exige la singularité.
Couleur ou bipolarité du noir et blanc, mes traits oscillent et vacillent sous l’œil vagabond d’un croqueur d’image, simple passager de mes pensées, de mon regard.
Photographier le temps, se former à déformer la courbe quantique de notre existence, c’est la trajectoire picturale du photographe qui poursuit la recherche du noir absolu perdue. La blue note picture.
Voleur de tendresse ou d’intense tourment, le vent souffle sur les portraits des grains d’envie ou de folie. L’orage d’une image bouleverse retourne ou chatouille .Elle n’est que poésie dans un champ multicolore d’une suite binaire.
De l’imposture des zooms à la féminité marquée des objectifs à focale fixe se dessinent des courbes, des formes, des rides. L’imperfection sublimée des corps en mouvement. Le portrait se sent, se hume comme un nez plongé dans saint Esthèphe sublimé.
Graver, figer dans la matière cet inconnu du moi, du nous aux autres est un exercice factuel de la perception troublée et déformée du monde en gris.
Photographier l’intime regard qui nous est donné pour le noyer dans le magma inintelligible d’une peinture abstraite ou toucher du doigt la sculpture d’argile éparpillée.
La mise en boite, en image de l’autre n’appartient pas à ses acteurs : photographe ou modèle, elle appartient à cet espace monde que l’on visite comme passager clandestin. Une capacité à percevoir le vide dans l’espace infini.
Te Photographier, c’est poursuivre ce rien pour le révéler au tout. L’image n’est pas que la symbolique mystique de l’être, il est présence et immanence, couleur grain et ivresse d’un doute.
C’est pour cela que je te photographie, toi le peintre en bâtiment, le vagabond errant, le misérable politique, l’homme abimé, le comédien ou le voyageur sans bagage. Partage d’une image prise sur le rivage de tes pensées endormies .Tendresse engloutie dans la fragilité de ton regard.
Igor Deperraz
La comédie inconnue
Les réseaux sociaux ont ouvert le monde et propagé nos petits « moi » sur l’immensité de la planète .web sans affecter pour l’instant nos Arts Vivants. Nager dans cette forêt inorganique mélangeant le théâtre de rue, la musique live, les émotions, les regards et le contact à fleur de peau est une source bienveillante d’humanité et de rencontres.
Une exploration de l’autre dans sa vérité nue. La comédie humaine s’est jouée de tout temps dans le charnel et le visuel. Nous devons aujourd’hui sans cesse nous adapter, adopter à cette nouvelle temporalité pour ne pas oublier nos origines.
Nos écrans tissent une toile inconsciente et dressent pourtant des barrières inconscientes qui font persister les différences de sexe, de peau, de sensibilité. Cet autre que nous définissons comme un inconnu s’il n’a pas collecté ou acheté des milliers de « like ».
La fragilité des rapports humains, ce face à face du quotidien nous donne à percevoir nos émotions primaires, reptiliennes. Nous sommes spectateurs et acteurs de nos vies si nous acceptons de mettre une parenthèse, une distance à l’entre soi de la relation virtuelle. Vivants nous sommes ! Revendiquons l’être au monde en faisant confiance à nos perceptions sensorielles. Le théâtre et la musique nous donnent à jouir de ses vibrations.
Comédien en scène dans des théâtres indépendants, cheveux virevoltants au vent des cachets sont à inscrire au patrimoine de l’Unesco. Défendre les arts vivants, c’est lutter contre le monopole et non l’existence des réseaux sociaux.
Remplacerons-nous un jour le « je t’aime » par un like …La touche du clavier par le toucher de la peau. Le théâtre est résistance et persistance de l’existence, existentialiste minimaliste du 21 siècle.
Pour que le virtuel ne devienne pas la grande prison de l’inconnu, le spectacle vivant doit en rester la clef.
Igor deperraz