Télé gaucho
C’est une petite histoire de télévision libre avec en toile de fond, l’histoire des médias gauchisants . le Libé des années 70 -80, Carbonne 14, télé bocal.
On respire un parfum d’innocence et de joyeux bazar, soutenu par un Félix Moati en Gainsbourg de substitution. Le film a pour intérêt d’essayer de répondre à cette question lancinante.
Peut-on croire en une Presse libre sous François Hollande et peut-on penser la presse dans le système économique actuel.
La réponse vient des investisseurs du film, Tf 1 participe financièrement à sa propre autodérision. Emmanuelle Béart en « guest star » et Maiwenn cautionnent et donnent deux têtes d’affiche rassurantes.
La réponse du film est plutôt inquiétante. Seul le sexe ferait encore bouger le pouvoir. La presse libre ne serait que chimère. En sorte, une belle histoire de père Noël.
Télé gaucho, radio gaucho, journal gaucho n’ont pu imposer leur modèle dans la durée. Il y a dans le constat d’échec de Michel Leclerc, le réalisateur du film l’attente perdue d’une pensée alternative de gauche . le spectateur, le lecteur, l’auditeur n’ont finalement pas soutenu financièrement et activement les initiatives alternatives.
À défaut de porter une réflexion sur le fonctionnement des médias, le film démontre avec une grande pertinence l’absence de projet collectif de notre société. La récupération mercantile donnant ses sources : les gauchos.
En expérimentant, sous toutes ses dérives les idées nouvelles, les « gauchos » nourrissent l’économie et sont malgré eux les principaux inspirateurs de la société de consommation. À suivre
Igor Deperraz