Corpus de la violence scolaire
Ces petits mots qui font mouche dans les oreilles des professeurs. De la simple remarque pertinente à l’insulte la plus grossière . Un arsenal de la terreur ordinaire à portée de bouche des opprimés du système scolaire. Un engagement et enragement de la parole dans un combat douteux.
Déstabiliser l’adulte et l’emmener sur le terrain de la violence. Un rapport inégal qui met en présence de jeunes enfants prédateurs et des adultes qui n’ont pour se défendre que des mots. Avec une Morale qui n’est, de toute façon plus partagée par des parents, trop content de se débarrasser de leur fonction d’autorité sur les nantis de la fonction publique.
Une utilisation subversive de la langue apprise de père en fille pour mieux polluer la sérénité des établissements scolaires. Avec un corpus de vocabulaire réduit aux acquêts, les termes juridiques sont les plus maîtrisés .Plainte, preuve, les rapports professeurs élèves tournent trop souvent à l’échange de l’ex garde à vue. La règle du silence s’impose au groupe, soucieux de ne pas, par effet boomerang, devenir la cible de ces parrains en herbe. Les mots se prolongent aux abords des établissements. On commence par critiquer puis mépriser et enfin discréditer .Un long processus de violence familial concentrant sa haine sur tout ce qui représente l’autorité de la République. Dans ce jeu subtil, le sourire, l’effacement dupent les représentants de l’autorité judiciaire .Donner de la voix ou tout simplement refuser l’indignité du mal amène à bien des tracas. C’est le professeur qui ne sait pas se faire écouter, n’a pas d’autorité ou plus simplement n’a pas mis en place les programmes d’aide proposée. L’élève n’est plus le porteur d’une bonne éducation familiale, il est le vecteur de l’inconscience collective à donner aux paroles déplacées d’élèves une excuse de minorité. Si la honte ne résonne plus aux oreilles des parents, il est vain d’attendre des actes et des paroles d’enfance. A trop écouter leurs enfants, sans demander une contrepartie morale, certains parents ont failli. Il convient aux responsables de la communauté éducative de mettre « hors ce jeu », pour le bien de tous, les enfants déviants et d’apporter les réponses éducatives adéquates.
Igor deperraz