Ben Laden, hors la loi des démocraties
La peine de mort existe aux Etats-Unis .C’est en ce sens qu’il faut comprendre l’exécution de Ben Laden en territoire Pakistanais. Parce qu’elle ne reconnaît pas la cour de justice internationale, la première puissance militaire du monde n’a pas accepté de capturer et livrer à la justice un présumé coupable. Cette logique d’élimination d’opposants, de terroristes sans procès pourrait à moyen terme se retourner contre nos démocraties. Quelque soit l’homme, on ne peut compter sa culpabilité au nombre de ses victimes . En poursuivant dans ce sens, il faudrait dores et déjà programmer l’exécution du président Syrien, l’élimination de Chefs d’Etat Africains… La démocratie fait contagion dans le monde par son exemplarité supposée et souhaitée. Ben Laden, penseur théorique du 11 septembre restera dans l’histoire comme un livre ouvert pour les générations futures .Sa fin brutal n’amènera aucun débat contradictoire, sur l’opportunité de la stratégie de la terreur pour faire respecter l’Islam dans le Monde. Amener l’homme et ses faiblesses devant un tribunal aurait probablement démystifié l’icône des terroristes en herbe. Loin d’être une victoire, l’assassinat de Ben Laden est une défaite pour le droit international .Il y a donc la nécessité de concevoir, une force d’intervention sous la responsabilité d’un procureur ayant pour mandat de livrer à la Cour pénale internationale les auteurs de crimes intolérables comme ceux perpétrés par la mouvance Al Quaida sous la direction de Ben Laden.
Igor deperraz