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Chroniques matinales

Chroniques matinales

Par deux points de vue passent une ...droite. Par un point de vue passe une gauche ou le contraire. Des chroniques et photographies publiées dans les journaux: "LE MONDE", "Le MONDE MAGAZINE" "LE MONDE TÉLÉVISION""LE NOUVEL OBSERVATEUR", "Le nouvel obs .fr","Les INROCK...", "LA TRIBUNE DE GENÈVE", "POLITIS",Action communiste .les informations dieppoises le réveil L'anticapitaliste, "La FRANCE "AGRICOLE",La Manche libre.fr "le Plus"."La VIGNE", "SINE mensuel "La Manche libre.fr" accréditation festival Albi, fête de l'Humanité. festival off Avignon. (plus de 1000 chroniques publiées) chroniques et flash info à Radio FMR Jusqu'à 2500 visites par jour....! événements ,photographies Igor Deperraz Normalien . études de cinéma à Paris-Sorbonne. jury Petits Molière Téléphone 0785473094

Publié le par igor deperraz

Torreben à l’écotaxe

La Nationale 12 (286 avant 2006) est devenue  le théâtre  de manifestations  sanglantes. Reprenant le nom des célèbres révoltes paysannes, les opposants à l’écotaxe sont passés à l’action violente en faisant tomber un à un les portiques qui fleurissent sur l’axe qui relie depuis le XVII siècle Paris à Brest. Ces installations sont conçues pour  collecter par vidéo surveillance  l’impôt  destiné à financer la transition énergétique et ne cible pas la Bretagne en particulier; cette région bénéficiant d’un régime dérogatoire.

La révolte ancestrale des bonnets rouges  intervenait quand à elle dans un contexte très particulier.  Ce mouvement populaire largement conduit par les femmes s’opposait à la fin d’un privilège octroyé en vertu du rattachement de la Bretagne à la France en 1673 ; on ne peut  lui trouver d’autres  similitudes. Les libertés bretonnes ne sont pas à ce jour menacées par la taxation de cet axe autoroutier par ailleurs gratuit. L’écotaxe est une  nécessité écologique qui n’a comme principal défaut  de ne concerner que le transport routier. L’universalité de la taxe aurait donné une réelle signification à ce radar à énergie fossile. Il favoriserait  le covoiturage et réduirait considérablement les déplacements des automobilistes. Réparti sur l’ensemble du parc  des véhicules en circulation, son coût aurait été négligeable pour les transporteurs routiers et de par son universalité incontestable.

La crise bretonne ne naît pas de cette fiscalité écologique. Comme le démontre Nicole Pénicaut dans « la complainte du cochon breton » (nouvel obs2228) jamais la crise n’a été si rude. La filière porcine est au désespoir de ne pouvoir faire vivre dignement ses 7000 éleveurs et ses 14 abattoirs alors même qu’il ne manque de débouchés ni en France ni à l’export ». Les éleveurs bretons se sentiraient-ils contrits par l’étendue des dégâts qu’ils ont occasionnée à la terre bretonne pour s’en prendre aux symboles du rachat de leurs péchés ? La nationale 12 aura vu les forçats de la chaîne envoyés à l’Arsenal de Brest, elle voit aujourd’hui les nouveaux forçats de l’industrie alimentaire  envoyés au casse-pipe pour ne pas dire casse-pylônes.

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Changement d’heure en heure

Savons-nous encore pourquoi nous acceptons sans réfléchir de changer d’heure ? Quelle autorité supérieure nous inflige cette valse des aiguilles au prétexte qu’avancer ou reculer le temps nous ferait faire des économies d’énergie ? Dans cette intime qui résonne au rythme inlassable d’un pouls mécanique, l’Europe se joue des cadrans solaires pour imposer son temps bureaucratique. Une manie de technocrate désireux de rompre la monotonie des couloirs de Bruxelles !

 Profitons de cette imposture temporelle pour saisir l’évènement avant qu’il arrive. Imaginons ces hommes outre atlantique écoutant avec une heure d’avance la chancelière allemande ou le Président français et les rappelant pour leur dire qu’il n’est pas opportun de déclencher une nouvelle opération au Mali ou qu’il est inutile d’appeler une entreprise chinoise pour sauver le groupe PSA … Les conseillers de la CIA ayant déjà appelé pour la menacer de représailles économiques.

Un procédé qui rappellerait le direct en télévision avec ce petit décalé de quelques secondes pour pouvoir couper les prises illégales d’antenne. On nous le dit, il ne sera pas 8 heures, mais toujours 7 heures au matin. Que deviendra cette heure confisquée jusqu’à sa libération au printemps prochain et de quoi sera-t-elle constituée ?

 Y aura-t-il eu des millions d’informations qui ne se révéleront qu’au prochain changement d’heure. Un train a-t-il déraillé sans que nous en ayons pris connaissance .Un Tsunami a-t-il de nouveau anéanti Fukushima ? Des taxes ont-elles été votées à la sauvette sur les bancs de l’Assemblée nationale ? Comment ferions-nous aujourd’hui dans ce flux tendu  d’information si une heure échappait à notre perception. Le pape aurait été assassiné et nous l’apprendrions que quelques mois plus tard ? La faute au changement d’heure qui nous met en retenue  ces 60 longues minutes.

Le temps du premier pas sur la lune, de l’assassinat de Kennedy, de l’arrestation de DSK, de la naissance d’une future victime d’un naufrage en méditerranée. Alors puisque l’on nous fait cadeau d’une heure de vie en plus avant de nous la reprendre, savourons ce temps pour lire ce petit poème de Jean Tardieu « il n’ya/aucun lieu /ici/ni ailleurs/ici n’existe pas/Ailleurs n’est pas/Nous n’avons rien/à chercher/Attendre est vain/il faut habiter le temps/multiple/lui ressembler.

 

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Pictes aux hormones

Ce devait être l’évènement tant attendu de l’année : la parution du trente-cinquième épisode   d’Astérix sans ses célèbres créateurs mais avec le dessin de Didier Conrad et la mise en scène de d’Yves Ferri. Uderzo assurant pour l’occasion la supervision de l’album sans malheureusement chausser ses verres correcteurs. Les Pictes sont à l’honneur dans un album sans saveur et sans véritable prise en compte de la dimension spécifique de ce peuple à la langue perdue. Ces descendants des caledonici occupaient l’actuelle écosse et ont vécu jusqu’au X siècles dans une relative et tumultueuse indépendance. C’est la trahison pour certains, l’assimilation à la perfide Albion qui les fit disparaitre. Ils refont surface aujourd’hui dans les étales des supermarchés entre la choucroute et le pâté Henaff. Les promoteurs d’Astérix ont mis le paquet en alignant le même jour dans toutes les librairies une centaine d’album sur un présentoir en carton de mauvais goût. «Le picte » de l’album arrive congelé sur la côte bretonne sous la forme d’un pilier de rugby nourrit aux hormones de synthèse. Ses traits efféminés le rendent particulièrement niais comme le reste du scénario. De quoi faire réagir les descendants des Pictes et leurs cousins bretons dans une action digne du front de libération breton. Les éditeurs n’auront donc pas eu la dignité de mettre fin à ce chef d’œuvre du patrimoine national, ils en auront remis une couche sur le dos des corps peints qui n’auront au final laissé comme trace dans la mémoire collective que les « Broch » (tour ronde) et l’insipide Astérix. Décidemment, c’est bien la trahison qui aura eu raison des pictes. Ces tatoués auront résistés à l’empire romains, aux peuples germaniques mais auront succombé à l’absurde appât du gain qui n’épargne décidemment plus l’imaginaire de feu notre jeunesse.

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Pictes aux hormones

Ce devait être l’évènement tant attendu de l’année : la parution du trente-cinquième épisode   d’Astérix sans ses célèbres créateurs mais avec le dessin de Didier Conrad et la mise en scène de d’Yves Ferri. Uderzo assurant pour l’occasion la supervision de l’album sans malheureusement chausser ses verres correcteurs. Les Pictes sont à l’honneur dans un album sans saveur et sans véritable prise en compte de la dimension spécifique de ce peuple à la langue perdue. Ces descendants des caledonici occupaient l’actuelle écosse et ont vécu jusqu’au X siècles dans une relative et tumultueuse indépendance. C’est la trahison pour certains, l’assimilation à la perfide Albion qui les fit disparaitre. Ils refont surface aujourd’hui dans les étales des supermarchés entre la choucroute et le pâté Henaff. Les promoteurs d’Astérix ont mis le paquet en alignant le même jour dans toutes les librairies une centaine d’album sur un présentoir en carton de mauvais goût. «Le picte » de l’album arrive congelé sur la côte bretonne sous la forme d’un pilier de rugby nourrit aux hormones de synthèse. Ses traits efféminés le rendent particulièrement niais comme le reste du scénario. De quoi faire réagir les descendants des Pictes et leurs cousins bretons dans une action digne du front de libération breton. Les éditeurs n’auront donc pas eu la dignité de mettre fin à ce chef d’œuvre du patrimoine national, ils en auront remis une couche sur le dos des corps peints qui n’auront au final laissé comme trace dans la mémoire collective que les « Broch » (tour ronde) et l’insipide Astérix. Décidemment, c’est bien la trahison qui aura eu raison des pictes. Ces tatoués auront résistés à l’empire romains, aux peuples germaniques mais auront succombé à l’absurde appât du gain qui n’épargne décidemment plus l’imaginaire de feu notre jeunesse.

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Ménage à trois pour Dominique Bertinotti

Dominique Bertinotti n’est pas au bout de ses peines en voulant prendre à bras le corps le statut de l’enfant dans le projet de loi famille qu’elle présentera au début 2014. De quelle famille parle-t-on aujourd’hui ? Du cocon familial affrontant la tempête et les années comme dans la petite maison dans la prairie ou de la nomade recomposée qui touche aujourd’hui 1,5 millions d’enfants vivant dans 720 000 foyers recomposées selon l’INS. A cela s’ajoute l’omniprésence ou l’omniscience des 15,1 millions de grands parents qui entendent profiter de leur retraite pour donner un coup de pouce à leurs petits enfants.

Ce paysage statistique cache une grande variété de situations, alliant des pratiques et des répartitions aléatoires. De la garde partagée et organisant le temps de l’enfant toutes les quinzaines à celle faisant alternée les années paires et impaires, sans oublier la forme la plus traditionnelle alternant la visite du père tous les quinze jours sur un weekend ou des moitiés de vacances scolaires, on peut imaginer, à l’image des prénoms qui sont aujourd’hui à la carte que les enfants vivent des situations très particulières.

Au fil du temps et des années, on a pu voir apparaitre des situations bien complexes, mélangeant sous le même toit des enfants provenant de plusieurs lits comme l’expression consacrée l’illustre assez bien. La grande difficulté de ces solutions est d’apporter avec elle de grandes sources de conflits. Que se soit sur le temps de vie que la réforme Peillon tend à individualiser selon les communes ou que ce soit sur les avantages fiscaux et les pensions alimentaires qui se perdent dans les différentes conventions judiciaires, on ne sait plus très bien à l’arrivée comment démêler ce sac de nœud.

Du rêve d’une meilleure vie nait trop souvent le tumulte des contradictions. La famille est aujourd’hui centrée sur la notion d’autorité parentale partagée en excluant les autres partenaires de l’aventure. Un grand pas vers l’égalité des sexes mais une lacune dans l’organisation de la portabilité des droits de l’enfant. Comment organiser le statut de l’enfant partagé ? Faut-t-il attribuer un revenu minimum par enfant ? De multiples questions qui se télescopent avec la volonté affichée des français d’individualiser leur bonheur. Le tout étant à concilier avec la volonté des entreprises de rentabiliser leur outil de production. Travail du dimanche, Temps scolaire, temps partiel et nouvelle parentalité doivent trouver des solutions pour un ménage à trois ou plus.

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Léonarda Show

Léonarda, ou comment une gamine de 15 ans qui avait oublié un rendez à l’aéroport discute presque en direct avec le chef de l’Etat de l’opportunité d’une loi de la République. Quelle honte ou gène pouvait-elle avoir lorsque des policiers sont venus la chercher pour prendre l’avion avec sa famille ! Quelle image a-t-on de la Police pour la mettre à l’écart de l’école ! Un policier n’est il pas un fonctionnaire rendant service à la population. Il n’y a eu aucune violence, aucune contrainte.

 

Et c’est bien là où commence la société du reality-show et où se termine la vraie vie. Après avoir épuisé toutes les voies de recours de droit, après avoir menti sur leur Etat civil, cette famille a été reconduite à la frontière dans la plus totale transparence et s’est vu attribuer un logement à son arrivée. Ce qui n’est pas le cas dans la plupart des cas de reconduite à la frontière.

 

 Les règles élémentaires de déontologie du journalisme ont été bafouées. Les sources n’ont pas été recoupées et l’on arrive au final à la pire des solutions. Un père qui fait peur à son voisinage, une famille qui n’a pas la nationalité qu’elle prétend avoir, une gamine qui se prend pour une starlette d’une reconduite show ! Il y avait des milliers de personnes à défendre et la presse, sans mettre les précautions d’usage, s’est engagée dans la promotion de l’indéfendable. Au final cette affaire fait du tord à toutes les associations qui défendent les sans papier.

 

Ces gens là n’étaient pas défendables dans le cadre de la loi et dans le cadre de la Morale ! Les témoignages en direct par les télévisions et radios du service public étaient pitoyables et d’une impudeur à toute épreuve. Cette affaire nous en dit long sur l’immaturité politique des journalistes de tout poil qui ont voulu faire du buzz sans prendre la peine de réviser les quelques cours qu’ils avaient eu du mal à comprendre lors de leur passage en école de journalisme. Pour se disculper aujourd’hui, ils ressortent la bonne vieille phrase « oui mais on ne va pas chercher une ado dans son lycée… » Le problème des expulsés ne se résument pas qu’à cet épiphénomène ! Il est bien plus dramatique et sordide pour des milliers d’autres cas …WWWW qui se changent pour beaucoup en ZZZZ…

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Pop’Valls

Cette année la pop’philosophie s’expatrie à Bruxelles avant de rejoindre ses pénates à Marseille. Venue de la posture contestataire de l’Université de Vincennes, de la grande époque ! Emmenée hier par Deleuze et Guattari avec leur anti Oedipe, elle a essaimée avec Alain Badiou et son analyse pop du film Matrix .

 

 Une philosophie pour tous mais pas de tous comme aurait aimé Diogène et Socrate. Dans cet art de la choucroute et de la maïeutique, on trouve des thèmes comme « Métaphysique de la putain » de Laurent de Sutter et d’autres thèmes largement explorés dans les cafés philos. « Peut on jouir de tout ? ». Ce renouveau de la philosophie aurait de quoi faire rentrer dans leur lycée les jeunes mais aussi de les faire jouir avec des mots et des concepts.

 

Une philosophie qui n’hésite pas à confronter Zaz et Jimmy Hendrix pour le plaisir des mots et des maux. On y trouve un savant mélange de cinéma et de gastronomie et on n’hésite plus comme aimait le faire Deleuze à tordre Leibnitz pour lui faire cracher ses plis. Platon en doudou de François Hollande ou Freund donnant une fessée déculottée à Mélenchon.

 C’est un peu tout ça cette pop’philosophie. Une manière sérieuse de dire des concepts sans se prendre la tête. Osez mettre Gainsbourg, la peinture contemporaine et la philosophie de boudoir dans un même pot. Pour plagier Bergson et énervez un peu plus les pontes de la rue d’Ulm, on pourrait réfléchir sur la rupture de la temporalité dans la musique Bulgare et l’intégration des roms dans la société classique. Hendrix cassait sa guitare sur scène pour exprimer des concept de liberté, Manuel Valls s’invitera-t -il pour le plaisir des mots à Marseille pour poursuivre sa  pop’reflexion

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Libérons les lycéens des Lycées

La manifestation étudiante doit-elle être sanctuarisée au même titre que doit l’être le temps de scolarité ? Les manifestions lycéennes sont le grand rituel saisonnier d’une génération. On les retrouve dans chaque tentative du pouvoir d’oublier sa jeunesse. Dans ces affaires d’expulsions de jeunes par la justice, c’est plus la négation d’une spécificité de l’état d’adolescent que la volonté de mettre un terme aux expulsions qui s’exprime dans un mouvement qui ne fera que s’amplifier si le pouvoir ne se soucie pas un peu plus sérieusement du discours « jeune »

Dans un monde où l’on se préoccupe principalement de ménager les retraités et d’étouffer les moins de 25 ans, il n’est pas étonnant qu’à chaque automne revienne la ritournelle des grandes manifestations de rue. Outre l’indécence de cumuler l’emploi et la retraite, outre l’allongement de l’âge de départ dans la vie active pour les jeunes et l’assèchement par les générations actuelles des caisses de pensions, on peut légitimement se demander pourquoi le lycée ennuie tant et tant ses pensionnaires ?

Comment ce bloc monolithique a pu échapper à toutes les évolutions pour éviter le mot réforme. Rien n’a vraiment changé depuis cinquante ans dans ce temple du conformisme. Y a-t-il une matière sur la transition énergétique ? Du cinéma au même titre que la littérature et plus profondément, peut-on continuer à infantiliser ces jeunes qui ne demandent qu’à être pris au sérieux ?

La seule expression libre de la jeunesse reconnue est la manifestation de rue ! Libérons les lycéens du lycée et nous retrouverons collectivement confiance dans notre jeunesse. Si l’on s’ennuie dans les lycées, c’est bien parce qu’ils ont cessé depuis longtemps d’émanciper les esprits.

Spécificité française, la manifestation lycéenne est l’expression d’une revendication et d’un message qu’il faut entendre… » Cours camarade, le vieux monde est derrière toi » criait en 1968 un ancien Recteur à la mémoire courte…

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

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La vie d’Adèle selon Igor Deperraz

 

Impossible d’échapper au film d’Abdellatif Kechiche. La presse en parle tous azimuts et sort à pages rabattues mille et complément sur ce pastiche réussi de « Plus belle la vie ». Adèle Exarchopoulos excelle dans ce porno hard en compagnie de la sexe star du moment Léa Seydoux .trois heures à se rincer l’œil pour les uns, à regarder sa montre pour les autres. Une palme d’or en forme de Godemichet aurait été du plus bel effet pour ce réalisateur qui nous avait habitués à réaliser du cinéma de qualité dans la graine et le mulet.

 

 La vie d’Adèle apporte une fois de plus la démonstration qu’une critique libre n’existe plus dans l’hexagone. Bien entendu, le film n’est pas un navet et madame Exarchopoulos pose quelques expressions justes et sincères, mais de là à inonder le paysage médiatique! il faut croire que nos critiques ne sortent jamais des grands boulevards et sont prêt à tout pour faire la promo d’un film qui renouvelle le X, mais qui n’apporte rien à l’histoire du cinéma. Si le réalisateur a pu échapper à la commission de classification des films X, c’est certainement à cause des enjeux économiques et patriotiques.

 

Interdire au moins de 18 ans un film d’auteur eut été du plus mauvais effet.Et pourtant, un porno est un porno et ce ne sont pas les petites larmes d’une charmante comédienne qui donne un blanc-seing au réalisateur.  Il n’y avait donc pas de quoi casser la patte à un canard même en possession d’une palme.  Abdellatif Kechiche aurait pu au moins choisir un titre plus expressif comme « Adèle et les sept mains »

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Karachi vomit ses vérités

L’affaire que l’on pourrait résumer du nom de la plus grande ville du Pakistan ne tient qu’en quelques mots et pourtant, à ce jour aucun procès n’a véritablement permis de sortir cette vérité de polichinelle : des rétros commissions ont servi à alimenter la campagne présidentielle d’Édouard Balladur soutenue à l’époque par Nicolas Sarkozy.

 

Ces bakchichs étaient la contrepartie d’un contrat d’armement portant sur des sous-marins. L’arrêt du versement de pots-de-vin par la partie française a entraîné la pose d’une bombe par les services secrets pakistanais et tués des ouvriers travaillant sur le site de production du  sou marin agosta. Ces commissions dépassaient le million d’euros !

 

On comprend pourquoi la vie de quelques hommes pesait peu. Continuer à chercher des œufs de Pâques dans un jardin de polichinelle comme l’affirme aujourd’hui le juge d’instruction Trévidic reviendrait à diluer ce Watergate français dans l’océan des non-lieux. Tous les gouvernements qui se sont succédé jusqu’à aujourd’hui ont maintenu le secret défense sur les pièces les importantes du dossier.

 

Ce grand mensonge d’État que l’on peut résumer par « je te tiens, tu me tiens par la barbichette “en dit long sur les pratiques politiques de notre pays. Je ne sais si pour la Justice Édouard Balladur et Nicolas Sarkozy sont coupables. Ils le sont pour la justice des hommes.

 

Coupables et responsables. Des mains sales… qui à défaut d’être exposées en place publique sur un gibet pourraient avoir la décence de ne pas parler de fable lorsque les preuves et les témoignages les désignent sans compassion.

Igor Deperraz  

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