Ségolène, l’être et le néant
On aimerait écrire qu’il y a eu aujourd’hui l’un des plus importants textes présentés au conseil des ministres, il n’en sera rien.
Ségolène Royal pensait transition énergétique pour 2050 pendant que d’autres espéraient un engagement ferme pour les années restantes du quinquennat. Une date qu’elle a peu de chance de voir ! Rien sur l’énergie nucléaire et surtout la mise en avant d’une priorité à l’emploi pour justifier la non-fermeture de centrales vieillissantes ? Un argument que l’on pourrait évoquer pour produire des mines antipersonnel. Que retiendra- on de ce texte ? Rien. Et c’est bien là le drame de la gouvernance Hollande ; le manque de courage politique tourne très vite à la politique chiraquienne du rien.
C’est compliqué d’écrire sur du vent ou sur des perspectives à l’échéance de 2O50. Réduire à 80 km/h la vitesse était une mesure simple et qui ne coûtait rien à l’état, hormis la signalétique qui pouvait trouver son financement sur les amendes. Mais là encore devant l’hostilité des partisans de la vitesse à tout va, on renvoie aux Grecs les réformes de bon sens.
En cette période de correction de Bac, on pourrait dire que Ségolène Royale est hors sujet et doit redoubler sa classe ministérielle, mais il est vrai aussi que pour ne pas avoir le Bac aujourd’hui, il faut en faire la demande. On attendait la transition énergétique, on a la transition intestinale…
Igor Deperraz