Bidonvillages
La loi pour résorber l’habitat indigne et insalubre en outre mer devrait faire des émules en métropole. Depuis les années 1970 fleurissent dans les campagnes françaises des pavillons regroupés en cité arborant fièrement en façade deux superbes lions en matériaux composites. L’ensemble générant une pollution visuelle des paysages ruraux ; indigne du patrimoine séculaire français. Ces bidonvillages, tournés sur eux même et sans lien avec les centres villes produisent « un monde pour soi »évoqué modestement dans le documentaire de Nathalie Combe en projection débat dans la France rurale. Construites avec des normes de plus en plus isolationnistes, elles enferment et protègent d’un extérieur jugé hostile, ses habitants .Venus à l’origine pour fuir les centres urbains ils; ne peuvent, protégés par des doubles vitrages entendre le chant des oiseaux, nom souvent donné à leur rue. Surdimensionnées par rapport aux occupants elles sont énergivores en énergie et en espace. Les pavillonneures, ont construits des lots, dont la qualité environnementale et sociétale sont des problèmes à retardement. Comment donc résorber ces zones pavillonnaires indignes. Les détruire serait une solution de bon sens, dont l’utopie rejoindrait vite la guerre de tranchée. Les rénover en réinjectant du collectif, des espaces publics semble être la solution la plus acceptable pour l’ensemble de ses occupants .Comparé aux favelas ou aux bidonvilles, si l’on écarte les problèmes de connexion aux réseaux d’égout, ces cités n’ont pas de lien avec l’histoire et l’évolution de l’habitat humain. Curieusement la loi qui veut s’attaquer à l’habitat indigne en outre mer se trompe de cible .Cet habitat est plus souvent, tourné vers les autres, proportionné et traditionnel. Cette volonté affichée d uniformiser le paysage est à mettre en relation avec le non respect des langues régionales. En paillonnant les territoires, l’Etat impose sa conception jacobine de la diversité .L’ habitat populaire, est un habitat comme un autre .Le détruire sans penser à l’ enrichir ou le modernisé ,c’est nier cette culture de l’habitat sauvage. Usuel mode ancestral de l’agglomération urbaine.
Igor deperraz