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Chroniques matinales

Chroniques matinales

Par deux points de vue passent une ...droite. Par un point de vue passe une gauche ou le contraire. Des chroniques et photographies publiées dans les journaux: "LE MONDE", "Le MONDE MAGAZINE" "LE MONDE TÉLÉVISION""LE NOUVEL OBSERVATEUR", "Le nouvel obs .fr","Les INROCK...", "LA TRIBUNE DE GENÈVE", "POLITIS",Action communiste .les informations dieppoises le réveil L'anticapitaliste, "La FRANCE "AGRICOLE",La Manche libre.fr "le Plus"."La VIGNE", "SINE mensuel "La Manche libre.fr" accréditation festival Albi, fête de l'Humanité. festival off Avignon. (plus de 1000 chroniques publiées) chroniques et flash info à Radio FMR Jusqu'à 2500 visites par jour....! événements ,photographies Igor Deperraz Normalien . études de cinéma à Paris-Sorbonne. jury Petits Molière Téléphone 0785473094

Publié le par igor deperraz
Ou Va t-il?

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Publié le par igor deperraz

~~Ce jour de 1989 ….à Berlin est pour quelques photos.. L’avion était presque vide et le passage dans le corridor toujours annoncé par le pilote suscitait un peu d’émotion. J’espérais faire quelques photos à Berlin Est. Mon séjour à Budapest lors de l’ouverture de la frontière m’avait conforté dans l’idée que la fin du communisme bureaucratique était à portée d’appareil photographique.

Je retrouvais mes amis de Prenzlaueurberg à l’Est qui continuaient à faire tourner la boutique communiste malgré ce grand vent de liberté qui soufflait depuis la mort d’Andropov. On était avant tout allemand et l’on respectait l’ordre et les ordres. Rien ici à Berlin est n’était triste ou gris comme on peut l’écrire ici ou là. Paradoxalement la société es- Allemande était beaucoup plus libre qu’à l’ouest !

Certes la Stasi posait son regard sur tous les instants de la vie quotidienne, mais dans les faits elle apparaissait de plus en plus comme une composante incontournable de la société, on en jouait, la détournait et l’on savait surtout jusque ou aller pour cohabiter avec cette dictature du bonheur obligatoire. Une grande partie de la jeunesse, de ma jeunesse croyait à un monde sans armes et sans conflit, à un monde hérité de 1968 ou la décroissance est le fruit de nouvelles expériences.

À Berlin Est comme en Allemagne de l’Ouest, l’écologie était en vogue et la Stasi n’intervenait jamais auprès des militants pacifistes. Lorsqu’on nous a annoncé dans la soirée à Beate qui finissait son doctorat d’économie politique et à moi l’ouverture de la porte, nous n’avons pas sauté de joie .Nous savions qu’il y avait enfin la liberté pour tous et cette liberté que nous avions souhaité, mais nous savions aussi que se terminait une civilisation. A ces concerts organisés par les jeunesses socialistes ou j’avais fait des photos de David Bowie, de Paco de Lucia .A ces grands parcs en plein centre de Berlin est ou les Berlinois courraient nus à la pause de midi sous les fontaines d’eau. Ces locomotives à vapeur qui traversait en sifflotant vers le pays de Goethe en Thuringe.

À cette formidable expérience d’une société de la décroissance qui devait dorénavant s’agenouiller devant le totalitarisme de la finance. A tous ces agents de la STASI qui échangeaient des devises pour payer un jean levis à leurs enfants ,aux disques que l’on se passait sous le manteau ,à l’opéra qui coûtait moins d’un euro ,aux loyers qui ne dépassaient pas les 20 euros .

Lorsque le matin nous regardâmes cette foule perdue dans les rues de Kreutzberg à la recherche des cinémas pornos et des boutiques de vêtement, nous ne pouvions qu’éprouver une certaine gêne devant cette liberté-là . Les berlinois ouest nous jetaient des bananes en guise de bienvenue, une façon très symbolique de signifier la victoire du bien sur le mal.

J’ai hais cette dictature des concierges, des bureaucrates …le monde qui s’est déroulé depuis derrière nous ne me fait nullement regretter la fin de la dictature communiste, mais devant ces nouvelles formes de contrôle social, de surveillance et de bureaucratie, je me demande toujours si, au final, le mur de l’oppression est vraiment tombé ce 9 novembre 1989.

À Théo… Igor Deperraz

photographie igor deperraz 1989 quelques jours après la chute ...
photographie igor deperraz 1989 quelques jours après la chute ...
photographie igor deperraz 1989 quelques jours après la chute ...

photographie igor deperraz 1989 quelques jours après la chute ...

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Publié le par igor deperraz

Souriez-vous êtes droné

Qui sont donc ces drôles de drones qui survolent les centrales nucléaires en toutes quiétudes ? Le drone n‘est pas une nouveauté en terme d’aviation civile. Il accompagne l’essor de l’aviation dès les années 1920. Les V1 ont ensuite détruit Londres durant la Seconde Guerre mondiale. La guerre froide fut l’occasion pour l’armée américaine de développer cet outil d’observation avec une grande maîtrise technique.

Non ! L’appareil volant qui nous occupe aujourd’hui est vendu au catalogue des jouets sur internet ou dans la grande distribution. Pour 80 euros un enfant de cinq ans peut survoler la centrale nucléaire de son choix en enregistrant l’exploit sur une carte SD et ne demander l’autorisation de survol qu’au père noël.

Tout n’est pas si simple techniquement, la portée limitée à 100 mètres, une autonomie de 8 minutes, l’obligation d’attendre que la vitesse du vent soit quasi nulle et surtout le risque de pleurer toute la journée si le jouet se casse sur l’épais dôme en béton armé.

Pour arriver à un résultat esthétique convenable, il faudrait casser sa tirelire pour acheter du matériel professionnel à hauteur de 3000 euros. Équipée d’une Go pro et d’une transmission simultanée sur le smartphone, certains engins peuvent survoler des centrales nucléaires sans être inquiété.

Quel est donc l’objectif poursuivi par ces amateurs voyeurs ? Le plaisir du jeu, de l’interdit parce qu’il est difficile pour l’État d’interdire l’utilisation des drones civils sur le territoire et encore de priver les enfants à Noel d’un formidable joujou à moins de cent euros

Ne vous étonnez pas de voir après Noël un drone vous filmer dans votre salle de bain, fenêtre grande ouverte au dixième étage de votre tour ou un de surprendre un petit fripon vous filmer dans un champ de blé…Le drone, muni de sa petite caméra va devenir ces prochaines années l’outil de concrétisation du Big Brother universel.

Il n’y aura bientôt plus un seul endroit d’intimité sur cette terre… Ou que vous soyez, un petit drone sera prêt à vous surprendre. En immortalisant l’instant sur sa petite carte SD pour alimenter les réseaux sociaux.

Les drones ne sont pas la liberté que l’on nous promet, mais l’outil pernicieux de contrôle universel qui fera du monde visible un enfer voyeuriste.

Igor deperraz

Nous sommes dronés
Nous sommes dronés

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Publié le par igor deperraz
Les gentils de Sivens
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Publié le par igor deperraz
Daniel Mermet à la Maison des métallos
Daniel Mermet à la Maison des métallos
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