Confit de canard
Le conflit récurrent qui dure depuis quelques semaines au Journal « le Monde » ressemble de plus en plus à du confit de canard. D’un coté, un journal qui vend ses informations 6 centimes la page pendant que ses concurrents sont à 3 centimes .De l’autre coté une rédaction sous la pression d’un plan de réduction des effectifs et d’une fusion entre les rédactions en ligne (le monde .fr) et la rédaction papier. Cette pression économique a toutes les chances de voir partir les plus anciens du journal, ce processus ayant déjà commencé, au profit des plus jeunes. Pour le lecteur, cela signifie la perte de l’identité du journal et la disparition des plumes de la rédaction qui au fil du temps ont su imposer une liberté éditoriale inconnue dans la presse quotidienne française .S’il ne reste au journal que les recrues de l’école de Lille, la propension pour le lecteur de se retrouver dans les analyses et les commentaires deviendra plus qu’aléatoire. L’information typée de la règle des W ne peut plus faire vendre dans un monde ou l’information est gratuite et abondante. Le journal « le monde « se doit de respecter ses lecteurs en donnant le change pour un euro et cinquante centimes mais aussi diffusant la quintessence éditoriale de l actualité .C’est en recentrant ses activités sur son premier métier : la presse écrite que le journal trouvera et retrouvera son lectorat d’antan et de conquerra celui de demain .Multiplier les recrutements et les plumes ,diversifier la pyramide des ages ,maintenir les anciens du Monde pour assurer la pérennité du quotidien de référence .Un vaste chantier pour retrouver les 600 000 tirages des années 70.
Igor deperraz