Pour en finir avec François Fillon
Le débat public et contradictoire qui devrait nous animer tous en période électorale est dévoré par le comportement anormal de ce couple hors norme. Les deux compères sont bien l’objet d’une traque médiatique qui pourrait ressembler à un lynchage politique s’il ne l’avait pas alimenté eux même.
L’ensemble de la Presse de droite ou de gauche a bien du mal a justifié l’injustifiable. Ce qui est légal n’est pas toujours moral .Débattre sur ce sujet n’a que peu de sens tant chacun peut trouver au bout de sa rue une légalité amorale.
Poser un radar automatique à un endroit particulièrement piégeant pour l’automobiliste est légal, mais a-moral. Le but du radar n’est pas de rançonner l’usager, mais de limiter les comportements à risque.
Envoyer des avocats nous ressasser que le parquet financier n’a pas compétence relève de la pure supercherie morale .S’il n’y avait pas matière à s’interroger sur l’emploi de Pénélope Fillon, il n’y aurait pas de parquet …
François Fillon ne peut faire croire à personne qu’il a employé dans des conditions usuelles sa femme pour de telles sommes .certes, ceci est légal, mais combien singulier.
Le magasine « Capital » évaluait l’entretien du château de Monsieur Fillon à 80 pour cent des revenus de son épouse. Des faits qui sont légaux, mais qui passent très mal lorsque l’on veut motiver les Français sur les sacrifices à venir.
Tout le monde, y compris ses plus proches soutiens ont compris qu’il avait été pris la main dans la confiture... Ce que l’on aurait pu pardonner si le candidat avait avoué son éventuelle cupidité par la nécessité de sauvegarder une partie du patrimoine français!
Au fond, entretenir un château sur ses activités politiques est bien plus patriote que de jouer en bourse. Mais pourquoi ne pas le dire ? L’expliquer lui aurait évité ce sentiment d’extrême solitude face à des millions d’électeurs qui ont cru à la candeur du « prêtre » Fillon.
Igor deperraz