~~Profs à la cour des contes !
La Cour des comptes critique sévèrement la politique d’aide individualisée des élèves .Un coût non maîtrisé pour un résultat aléatoire. Dans le viseur des juges, la multiplicité des offres et le temps de service des enseignants. Un temps de service que la cour aimerait voir annualisé. Une vieille idée remise à l’ordre du jour en période de vache maigre .
D ‘un coté, on perçoit que pour être efficace ,l’aide aux enfants en difficulté devrait se faire tout au long de l’année avec une régularité mathématique, d’un autre coté, la cour insiste sur la nécessité d’individualiser le travail à l’intérieur du groupe classe .Un point de vue largement discutable et peu probant devant la lourdeur des programmes et l’hétérogénéité des élèves.
L’État, dans sa nécessaire recherche d’optimiser ses coûts a largement oublié ses professeurs d’école qui travaillent déjà cinq jours par semaine avec un public de plus en plus en difficulté social. La différence de salaire et de temps de travail effectif entre le primaire et le secondaire n’est plus à démontrer .Pourtant l’essentiel des efforts faits en matière de différenciation des apprentissages est fait par les instits sans autre compensation financière …
Les réflexes corporatistes sont donc légitimes puisqu’il y a la volonté de faire travailler toujours plus en réalité les femmes majoritaires dans l’enseignement primaire et au final de les payer moins que les hommes majoritaires dans l’enseignement secondaire. La Cour des comptes, en négligeant l’approche sexiste du temps de service des enseignants n’a pas été au bout de son raisonnement .
Faire travailler plus les professeurs de collège et de lycée et payer plus les professeurs du primaire . Igor Deperraz